Macron torpille la droite

Macron torpille la droite

L’Élysée a tenté de débaucher le président de la région PACA, Renaud Muselier, candidat à sa propre réélection. Mais les camarades de parti de ce dernier ont bloqué l’opération.

Réunions au sommet, propos incendiaires, conciliabules, menaces d’exclusion, forêt de caméras et de micros… La tentative de Renaud Muselier, le président LR de la région PACA de s’allier avec la République en marche pour les régionales a donné lieu, pendant trois jours, à un formidable psychodrame.

Car la droite vient d’encaisser une torpille en dessous de la ligne de flottaison. Et les dégâts pourraient bien finir par la faire couler. Ainsi, mercredi, Hubert Falco, le maire de Toulon, a claqué la porte de LR en raison du refus de son parti de s’allier à la République en marche en PACA. Et jeudi, c’était au tour de Christian Estrosi, le maire de Nice, pour les mêmes raisons.

Cette union va au-delà d’accords d’appareils, c’est un exemple de la recomposition politique

Tout a commencé dimanche avec les déclarations du Premier ministre, Jean Castex, au Journal du dimanche. Il annonce le retrait de la liste de la République en marche en région Sud – l’autre nom de la PACA depuis 2017. Et surtout il indique que la tête de liste LaREM, Sophie Cluzel, Secrétaire d’État chargée des personnes handicapées et des représentants de la majorité parlementaire « vont intégrer le dispositif conduit par Renaud Muselier ».

Le locataire de Matignon va encore plus loin en apportant une précision capitale : « Cette union va au-delà d’accords d’appareils, c’est un exemple de la recomposition politique. »

Ce rapprochement était soigneusement préparé depuis des semaines. À la manœuvre, il y a, du côté macroniste, Christophe Castaner et Thierry Solère, transfuge des Républicains et aujourd’hui conseiller politique d’Emmanuel Macron.

Du côté de Renaud Muselier, ce sont Christian Estrosi et Hubert Falco qui négocient dans les coulisses.

Les deux maires souffrent d’être coincés entre le Rassemblement national et La République en marche. Courtisés par le chef de l’État – ils ont déjeuné avec celui-ci en avril – ils plaident pour une alliance avec le parti présidentiel.

Quant à Renaud Muselier, son équation est plus triviale : il craint d’être battu par Thierry Mariani, le candidat du Rassemblement national, un transfuge de LR.

Si Emmanuel Macron veut l’emporter en 2022, il a besoin de rallier à…

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Auteur: Blast info