Macron : un quinquennat à museler la liberté de la presse

Pour ne pas se contenter de tendre le micro et d’assurer la communication de tel ou tel pouvoir, le journaliste doit sans cesse être à l’affût de ce qui se déroule en dehors des limites du cadre officiel, il doit chercher le hors-champ – au sens propre comme au sens figuré.

Le 29 juillet dernier, le photojournaliste Corentin Fohlen faisait partie pour Libération du pool de photographes accrédités pour prendre la photo de groupe du nouveau gouvernement Castex à l’Elysée. Une séance très encadrée : prière de ne capturer que les officiels en train de poser, depuis un lieu bien précis, et en 45 secondes. Mais Fohlen, voulant montrer ce qui se passe autour de la séance photo officielle, tente de saisir les ministres au moment où ils se décontractent. Il le raconte au micro d’Europe 1 : la sécurité l’en empêche, et prend son identité. Les officiers lui font comprendre qu’ici, à l’Elysée, ce sont eux qui font la loi.

Sortir du cadre officiel, c’est interdit. S’il s’agit là d’une anecdote – ici nul secret n’est révélé – elle est tout de même l’illustration d’un climat qui s’installe.


Dans le nouveau schéma du maintien de l’ordre
présenté le 17 septembre, on trouve des indications sur les nouvelles techniques des forces de l’ordre, ainsi que sur la conduite à adopter par les manifestants, mais aussi des dispositions concernant les journalistes couvrant les manisfestations : un système d’accréditation pour accéder à un canal privilegié d’information auprès des forces de l’ordre, des formations pratiques et juridiques sur les techniques de maintien de l’ordre et le comportement à adopter dans une manifestation, et ce rappel : le journaliste est soumis aux mêmes règles que les manifestants.

Auteur : Le Média
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