« Magnifique ! » : avec leur bébé, ils ont voyagé 5 mois à vélo

Vous lisez le quatrième et dernier volet de notre enquête « Des vacances de rêves, version écolo ». Le premier volet se trouve ici, le deuxième, , le troisième, ici.


Hourtin (Gironde), reportage

Tout est immobile et écrasé de chaleur ce 19 juillet après-midi au Pin Sec, non loin d’Hourtin, en Gironde. Sous l’ombre chétive d’un bouquet de pins maritimes, dans l’odeur entêtante de résine chaude, Martin Lozivit et Marie Laurent, 31 ans, prennent enfin le temps de souffler. Leur fils, Armel, petite bouille blonde de 2 ans, dort paisiblement dans sa remorque. 41 °C, c’est bien trop chaud pour rouler.

Les derniers jours ont été mouvementés pour cette famille de voyageurs à vélo, partie de Concarneau (Finistère) le 6 mars. Évacués du camping de la Teste-de-Buch menacé par les incendies, contraints d’abandonner leur tente et de louvoyer sur des départementales fréquentées à cause de la fermeture des pistes cyclables, l’éducatrice spécialisée en protection judiciaire de la jeunesse, le coordinateur de projets associatifs de développement territorial et transition écologique et leur bambin ont vu leur parcours prendre une tournure inattendue. Malgré l’inquiétude et la fatigue, ils ne se sont pas départis de la bonne humeur qui les a accompagnés, pendant cinq mois, sur 3 700 kilomètres de véloroutes françaises.

Martin Lozivit et Marie Laurent avec leur fils Armel.

« C’est la première fois que nous partons à vélo, raconte Martin à Reporterre. Après avoir vécu au Bénin de 2017 à 2019, nous avions envie de partir en voyage en itinérance. Armel est arrivé et nous nous sommes dit que c’était le moment, avant son entrée à l’école. » 2021 fût l’année de la concrétisation du projet. Le couple a éliminé tout moyen de transport impliquant la combustion de pétrole pour des raisons écologiques et envisagé un temps le bateau, « mais ni l’un ni l’autre ne savait naviguer, donc on a opté pour le vélo », rigole le jeune père. Il leur a fallu quatre mois pour s’équiper en montures, sacoches et remorque, pour les adapter et apprendre à les réparer au Crade (Centre de recherche sur l’avenir des déplacements écologiques) de Concarneau et pour peaufiner leur itinéraire. « Au début, nous pensions aller jusqu’à Ispahan, en Iran, puis nous avons réalisé la difficulté de rouler hors d’Europe. Nous avons finalement choisi de rester en France, où nous avions tant de choses à découvrir », explique Martin. L’occasion aussi de faire la tournée de…

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Auteur: Émilie Massemin Reporterre