Mais qui peut donc encore vouloir voter Macron ?

Le président candidat à sa réélection l’a annoncé : sa mesure-phare sera de reporter l’âge de départ à la retraite de 62 ans à 65 ans. C’était l’échec majeur de son quinquennat et le cheval de bataille de la classe sociale qu’il représente. La bourgeoisie rêve d’un finir avec le système de retraite, de le réduire à la portion congrue, de pousser celles et ceux qui en ont les moyens à rejoindre un système de capitalisation – le groupe BlackRock avait reniflé la bonne affaire lors de la dernière tentative de réforme, souvenez-vous. Et de laisser les autres mourir durant leur vie professionnelle, comme c’est déjà le cas pour 25% des pauvres qui n’atteignent pas l’âge de 62 ans. Si la retraite passe à 65 ans, ils seront donc plus nombreux, parmi les classes laborieuses, à mourir avant de pouvoir bénéficier de leurs droits, ce que des bons énarques gourmands en économie ont forcément en tête. Rien que cette mesure devrait révulser l’ensemble de la population, si jamais elle a oublié le bilan catastrophique du président Macron, dont aucune loi n’a produit les effets escomptés, excepté l’enrichissement des plus riches. Son bilan positif ne repose que sur des mensonges, y compris la « baisse du chômage », qui coïncide avec un nombre record de radiations par Pôle Emploi et l’augmentation sans précédent de l’emploi précaire, mal payé et partiel. Cette introduction n’est pas une analyse politique : c’est un constat froid et objectif sur les conséquences économiques et sociales de 5 ans de Macronisme. Quand on prévoit de voter Macron, on veut donc l’enrichissement des riches, l’appauvrissement de tous les autres et une société plus individualiste, moins solidaire, avec une protection sociale réduite et un système de santé moins performant, c’est un fait.

Mais qui veut donc ça ? 25% à 30% des votants, selon les différents sondages. Premier correctif : 25 à 30% des gens qui savent s’ils vont voter et ce qu’ils vont voter. Prenons l’un des derniers en date, celui de l’IFOP, en première page de son site web :

Le président sortant est à 31%, carrément. La même vague de sondage permet de connaître la proportion estimée de la participation.

69% des gens prévoient d’aller voter, ce qui est plus faible que lors des premiers tours de présidentielle précédents (où la participation oscille autour de 80%). Toujours est-il que ce chiffre nous permet de relativiser un peu le constat précédent puisque par rapport au total de votants,…

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Auteur: Rédaction Frustration Mag