« C’est toute notre vie ici. Chaque plante, chaque caillou, chaque racine qu’il y a ici, on les a faits de nos propres mains. La cabane aussi. Alors partir… », Pavel fait partie des 38 propriétaires de cabanes flottantes qui risquent de devoir quitter l’étang de la Galiotte, à Carrières-sous-Poissy, dans les Yvelines, d’ici la fin 2025. Avec sa famille, ça fait presque 20 ans qu’il se rend tous les week-end sur l’étang, dans une cabane achetée en 2008 et entièrement reconstruite par ses soins.
Avant cette cabane, il allait dans celles de ses amis, pour pêcher, se détendre et sortir de la ville. Il s’est même marié ici, au bord de l’étang. Pour ce chef de chantier dans le BTP, venir au bord de la Galiotte l’aide à « tenir la route ». « On vient ici, on fait notre potager. On récolte pleins de légumes. Ça fait plaisir de travailler la terre et de sortir. Il y a des oies, des cygnes. Là, on se connecte avec la nature. C’est un autre monde. » Pour Pavel, partir après tant d’années est inenvisageable.
Protéger le Parc du Peuple de l’Herbe
L’étang de la Galiotte est situé au cœur du parc départemental du Parc du Peuple de l’herbe et géré par le département des Yvelines. Selon Sophie Danlos, directrice de l’environnement au département, la présence des cabanes sur l’étang soulève plusieurs problèmes. « C’est un site sur lequel on a des enjeux écologique et une attente d’ouverture au public, explique-t-elle. Au fil des années, la présence des chalets a beaucoup dégradé les berges, avec des constructions de murets, de terrasses, bétonnées. Ces chalets, qui à la base étaient des cabanes, se sont privatisés, et comme on est sur un domaine public, c’est un problème de ne pas avoir accès à l’ensemble de la berge », défend la responsable. Le département indique avoir prévenu en 2022 les propriétaires de cabanes…
Auteur: Lisa Damiano