Majid Reza Rahnavard, 23 ans, a été pendu le lundi 12 décembre 2022, dans la ville de Mashhad, en Iran. Il a été reconnu coupable d’avoir « mené une guerre contre Dieu » après avoir été accusé d’avoir poignardé à mort deux membres de l’aile paramilitaire des Gardiens de la révolution, la Basij. Sans pouvoir se défendre devant le tribunal, sans avoir la possibilité de choisir son avocat et seulement 23 jours après son arrestation, il a été exécuté par la République islamique d’Iran.
À sept heures du matin le téléphone sonne
On l’a tué !
Après l’appel à la prière
Après l’avoir torturé matin midi soir
Après avoir cassé sa main son bras ses doigts
Après avoir piétiné tous ses droits
Après l’avoir menacé terrorisé accusé
Après avoir obtenu des aveux sous la torture
Après avoir assisté au silence assourdissant des associations, des organismes, des unions à deux balles
Après tout ça
On a mis la corde autour de son cou
Et entre nous, on a assisté à ses derniers mouvements
(On meurt comment comment à 23 ans ? On pense à quoi juste avant de mourir ?)
Donc, reprenons :
À sept heures du matin le téléphone sonne
On l’a assassiné ce matin
et on l’a déjà enterré
Voici les coordonnées de sa tombe :
…
Il s’appelait Majid Reza Rahnavard.
Et puis, après l’avoir assassiné par pendaison une vidéo est diffusée par le régime fasciste de la République islamique
Le journaliste, non, le mercenaire du régime, demande à Majid Reza Rahnavard : Qu’avez-vous écrit dans votre testament ? (écrire un testament, à 23 ans, cela ressemble à quoi ?)
Les yeux bandés, entourés par des bourreaux cagoulés, il répond : j’ai précisé là où je veux être enterré, je ne veux pas qu’on vienne pleurer sur ma tombe, je ne veux pas qu’on lise le Coran, je ne veux pas qu’on prie, pas prière pour ma mort, je veux qu’on éprouve de la joie, qu’on diffuse de la musique joyeuse.
Ainsi il est allé à l’encontre de l’ordre établi
Même son corps meurtri rend la mort heureuse.
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Auteur: lundimatin
