Malgré les procès, nous, Greenpeace, continuerons l'alerte sur le danger nucléaire

26 juin 2021 à 07h38,
Mis à jour le 26 juin 2021 à 08h04

Durée de lecture : 5 minutes

Nucléaire
Luttes

Pour avoir lancé l’alerte lors de l’action de désobéissance civile non violente du février 2020, les activistes de Greenpeace encourent jusqu’à cinq ans d’emprisonnement.


Le 29 juin prochain, nous serons trente-quatre citoyennes et citoyens à comparaître devant le tribunal correctionnel de Valence suite à une action de désobéissance civile non violente sur le site nucléaire du Tricastin, dans la Drôme, en février 2020. Nous avions dénoncé le vieillissement de cette centrale en entamant son démantèlement symbolique. 

Nous assumons collectivement la portée de nos actes et nous souhaitons rappeler combien nous aimerions ne pas avoir à pénétrer dans des centrales nucléaires pour dénoncer et rendre visible le danger réel que ces installations représentent.

Nous n’agissons ni par héroïsme ni par inconscience. Nous sommes des femmes et des hommes, des citoyennes et des citoyens, des parents, des personnes salariées d’associations, d’entreprises, du monde paysan, des arts ou à la retraite. Face au risque nucléaire et à l’opacité du secteur, depuis des années, nous avons alerté, dénoncé, manifesté, signé des pétitions. Dès lors, le recours à la désobéissance civile non violente nous est apparu comme nécessaire et légitime afin de faire entendre notre voix.

« Nous ne pouvons pas fermer les yeux sur les graves défauts de la centrale »

Le réacteur numéro 1 du Tricastin est entré en service il y a plus de quarante ans, le 21 février 1980. Quarante ans, c’est le nombre d’années pour lequel les réacteurs nucléaires français ont été conçus. Tricastin 1 a donc atteint sa limite de fonctionnement selon les moyens techniques et les normes de sécurité des années 1970. À l’époque, les risques identifiés n’étaient pas les mêmes qu’aujourd’hui et, depuis, les menaces extérieures se sont accrues (malveillance, montée des eaux, risque sismique, impasse de la gestion des déchets, etc.). On ne tenait pas compte, par exemple, des risques liés au changement climatique qui entraîne des événements météorologiques extrêmes, notamment des périodes de sécheresse et de canicule.

Lorsque EDF, en lien avec les autorités en charge des contrôles techniques, tente de maintenir le fonctionnement de ce réacteur au-delà de quarante années, elle choisit de servir des intérêts politiques et commerciaux plutôt que l’intérêt général et fait courir un danger…

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Auteur: Reporterre