Le géant de la télécommunication, Orange, prépare un plan de réorganisation pour 2026 qui inquiète fortement les syndicats au vu du climat social actuel, très dégradé, rappelant les heures sombres de la crise des suicides de 2008-2009. Samira*, salariée pendant douze ans chez Orange, témoigne avec sa fille des méthodes managériales maltraitantes qui peuvent s’exercer dans l’entreprise. Avec des conséquences parfois irréversibles.
C’est un grand plan de réorganisation interne, aux contours encore incertains. Orange a annoncé mi-juin le lancement du plan « Regain » au 1er janvier 2026. Un plan basé sur de la réorganisation interne, notamment avec la création de nouvelles directions régionales. Prévoir le coût humain de cette réorganisation est encore difficile. Mais elle inquiète fortement les syndicats du géant des télécommunications. Le 3 juillet, lors de la réunion de présentation du plan aux organisations syndicales, la CFDT a regretté avoir obtenu « moins d’une réponse sur deux aux différentes questions qu’elle a posées ».
Si un porte-parole d’Orange affirme au Monde qu’il n’y aura « ni suppressions de poste ni relocalisation des emplois », les syndicats craignent des conséquences sociales. Le document de travail révélé par le quotidien insiste en sur le fait que « la pression sur nos marges exige davantage d’efficacité ». Côté CFE-CGC, Sébastien Crozier y voit donc « un nouveau levier pour faire des économies ».
La CGT Fapt dénonce, elle, « une annonce de réorganisation de grande ampleur dans un contexte social alarmant ». Car 67% des salariés considèrent déjà « être en train de vivre ou s’attendre à vivre un changement indésirable dans leur situation de travail », d’après l’enquête triennale 2021-2024 du Comité de prévention nationale du stress menée chez Orange parue fin janvier 2025.
Nouvelle crise des suicides chez Orange…
Auteur: Maïa Courtois