Sous une chaleur assommante, le cinquième samedi de mobilisation contre le Pass sanitaire a rassemblé environ 7500 personnes dans les rues de Montpellier, ce samedi 14 août. Si le succès populaire de ce mouvement est incontestable, son déroulement nous laisse une nouvelle fois perplexe.Depuis le début du mouvement, Christophe Derouch, est en première ligne et se dégage en premier « leader » de la contestation. Ce samedi encore, c’est lui qui prend la parole en premier. Entrecoupé de cris appelant à la « résistance » et à la « liberté », son discours insiste sur le côté « apolitique » de la lutte. « Tous unis pour la même chose. Nous sommes contre le Pass sanitaire. Nous sommes le pays des Droits de l’Homme, et au pays des Droits de l’Homme, il ne peut pas y avoir de ségrégation, avec d’un côté les vaccinés, et de l’autre les non-vaccinés. […] Nous ne sommes pas contre le vaccin, nous sommes contre le vaccin obligatoire. »
Opéra : dédicace aux DOM-TOMPassée son intervention inaugurale, le kinésithérapeute, également premier adjoint (sans étiquette) à la mairie de Villeneuve-lès-Maguelone, donne la parole à « un ami de la Martinique, n’aies pas peur, tu peux parler, tout le monde peut parler ». « Je viens de la Martinique et je voudrais passer un message pour tous les Guadeloupéens, les Réunionnais… ». Intimidé par la foule, qui l’encourage, l’homme a du mal à poursuivre. « On est de tout cœur avec vous… Et… Je vous demande de faire une minute de silence pour eux, parce que là-bas y’a trop de morts, et franchement, j’ai perdu mon cousin par rapport à ça, il avait 24 ans, et ça m’énerve trop. C’est juste que je vous demande de faire une minute de silence, s’il vous plaît. Merci. » Neuf secondes plus tard, dont cinq d’applaudissements, Derouch reprend la parole : « Je vous rappelle que le problème des Antilles, c’est un manque de lits et un manque de soignants. Tout simplement. C’est ce qu’il vient de dire y’a deux secondes, c’est pour ça qu’ils sont en grève. Ils se battent pour leur liberté. Comme nous tous. » Et, parce qu’il ne veut pas « qu’on [l’]accuse de monopoliser le discours », le kiné se lance dans une litanie pour présenter « un médecin qui a eu le courage de dire ce qui est, quelqu’un qu’on essaie de sortir du système » : Denis Agret, médecin anti-masques et antivax, qui porte son fils sur ses épaules. On pensera aux DOM-TOM plus tard.
Peyrou : la Ligue du Midi en tête de cortège,…
La suite est à lire sur: www.lamuledupape.com
Auteur: Matt