Samedi 5 décembre avait lieu une nouvelle journée de mobilisation nationale contre la loi de sécurité globale. A Paris, le cortège rassemble également ceux qui luttent contre la précarité. Mais dès le départ des tensions très importantes ont lieu, provoquées en partie par la lourdeur du dispositif policier.
Au départ de la porte des Lilas, près du périphérique, les organisateurs de la manifestation sont plutôt joyeux. Lundi, la majorité a reculé devant la forte mobilisation du week-end. Elle a annoncé une réécriture totale de l’article 24 en s’enlisant par la même, dans un imbroglio législatif puisque la loi a déjà été votée. Et vendredi, Emmanuel Macron sur Brut, reconnaît enfin que les violences policières existent après l’avoir nié pendant des mois. Cette déclaration provoque d’ailleurs l’ire des policiers qui menacent d’arrêter les contrôles.
Ce contexte explique peut-être en partie l’encadrement dont bénéficie la manifestation. Nasse mobile, gendarmes au contact qui font avancer les gens au pas, dès le début les tensions sont vives. Les forces de l’ordre bloquent la manifestation et subissent des jets de projectiles. Chaque intersection est synonyme de nouveaux heurts avec les policiers. Au bout d’une heure le cortège n’a fait que quelques centaines de mètres et la situation dégénère définitivement. Les forces de l’ordre coupent la manifestation en deux. Une barricade est dressée par des Black Blocs et des voitures sont incendiées. Les manifestants se dispersent pour la plupart sur le lieu même du départ. Quelques-uns arriveront à la place de la République où de nouveaux affrontements auront lieu. Les images des violences ont pu faire le tour des télévisions. Mais si l’objectif de la préfecture était de permettre à la manifestation de bien se dérouler, l’échec est complet.
AFP
Auteur: Le Média
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