Manifestons pour défendre les libertés publiques

C’est une mobilisation historique. Une convergence inédite entre sociétés, collectifs et associations de journalistes et de réalisateurs, confédérations syndicales, organisations de défense de droits humains, collectifs de luttes contre les violences policières, quartiers populaires. Tous ensemble travaillent au sein de la coordination « StopLoiSécuritéGlobale » pour faire reculer le gouvernement sur ce projet qui porte atteinte à la liberté d’informer. Une loi qui a été votée par 388 députés, caricaturés par les dessinateurs de la Revue Dessinée.

Après la mobilisation réussie de samedi 21 novembre, les représentants de la coordination ont été reçus dès le lundi 23 novembre par Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur. Mais ils ont quitté les lieux avant la fin de la réunion, amers. « Il nous a assommés avec des discours hors sol. Il cède aux pressions des syndicats de police qui veulent museler la presse. Car ce n’est pas qu’une affaire corporatiste mais celle de tous les citoyens, de tous ceux qui publient », a déclaré Taha Bouhafs, journaliste à Là-bas si j’y suis.

Le même soir, à quelques kilomètres de la place Beauvau, des centaines d’exilés étaient brutalisés et expulsés de la place de la République avant d’être pourchassés dans Paris. Présents pour couvrir l’évènement, le journaliste de Brut Rémy Buisine a été violemment frappé au sol. Son confrère Nicolas Mayart, travaillant pour Le Media TV, a été menacé de mort. Leticia Fuentes, journaliste pour chaîne espagnole la Sexta TV a également été violentée. « Ce moment d’une violence inouïe apparaît comme un précipité des dérives du pouvoir, tant les ingrédients liberticides réunis sautent aux yeux », a écrit Mediapart le lendemain.

L’interdiction de la manifestation parisienne déclenche les foudres de la coordination

Mercredi, le préfet de police de Paris, Didier Lallement, a décidé…

Auteur: Reporterre
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