MAP Toulouse, la photo (encore) au service du Grand Matabiau (et de la Tour Occitanie)

L’année dernière le festival MAP Toulouse s’appropriait -avec l’aide de la Mairie et d’Europolia- les façades de l’avenue de Lyon pour y afficher ses photos, dans une grande opération de culture-washing de la gentrification.

Bien que le festival ait été acceuilli glacialement par les habitant-es de Bonnefoy, entre désintérêt, mépris, haine et dégoût, sabotage d’oeuvres, zbeulage de vernissage à coups d’oeufs remplis de peinture, les « artistes-prout » remettent le couvert.
Rien d’illogique, car après tout, l’acceuil du public, peu importe ! Le nerf de la guerre, c’est de continuer à toucher des subventions.

Et puisque pour MAP Toulouse, l’argent n’a pas d’odeur, peu importe que Europolia et la Mairie financent leurs photographies pour cacher, faire oublier la gentrification de tout un faubourg, la fermeture du centre de tri postal de Matabiau, symbole de la violente restructuration des PTT, la construction en lieu et place de la future Tour Occitanie, toute cette merde dont personne ne veut. Personne, sauf les riches, et leurs laquais, parfois graffeurs, ici photographes.

Cette année, donc, le festival MAP Toulouse prend possession de ce qui est présenté comme l’ancien centre de tri postal, un « lieu emblématique rempli de caractère et d’histoire ». Mais quelle histoire exactement ? On n’apprendra pas au festival MAP que ce bâtiment là n’a servi de centre de tri que jusqu’à la construction du centre de tri que la plupart des toulousain-es ont connu, celui qui fût démoli en 2013. On n’apprendra pas l’histoire des luttes à la gare Matabiau, de celle contre les nazis jusqu’aux grandes grèves de 95 en passant par mai 68, on ne parlera pas du personnel roulant viré de matabiau par le Grand Matabiau.

Rien d’illogique cependant, puisque l’histoire, ça n’interesse pas ces gens là. Le fétichisme du monde ouvrier, ça oui. Le centre de tri postal, ça rappelle l’odeur de la toile des sacs de courrier mêlée à la sueur des ouvriers PTT qui les chargeaient dans les wagons. Ca appâte les bobos.

On en a ras-le-bol de ces artistes qui font la cour aux puissants pour ramasser les miettes de la gentrification et des restructurations du capitalisme, pendant que nous on en souffre, on en crève. C’est pourquoi nous appelons à s’attaquer à ce festival par tous les moyens possibles et imaginables

Nous vous invitons tout particulièrement à venir zbeuler leur inauguration, qui aura lieu le vendredi 3 juin à partir de 19h. Sont prévus un discours sur le parvis de la gare,…

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Auteur: IAATA