Marche climat : « Mieux vaut dépendre du vent et du soleil que de Poutine »

Paris, reportage

« Ça fait chaud au cœur de vous revoir. » Perché sur le camion des organisateurs en tête du cortège, Jean-François Julliard, le directeur de Greenpeace France, ne cache pas sa joie face aux milliers de personnes descendues dans la rue pour cette nouvelle marche climat, samedi 12 mars. Près de 32 000 personnes auraient battu le pavé parisien selon les organisateurs pour un total de 80 000 manifestants dans les 135 marches organisées à travers la France.

Les participants à la marche pour le climat souhaitent interpeller les candidats à la présidentielle sur l’urgence d’agir. © Nnoman Cadoret / Reporterre

À l’origine, cette mobilisation espérait remettre la question climatique au cœur des débats électoraux. Beaucoup de participants brandissaient une pancarte avec un chiffre accusateur : 2,7 %. Soit la place minuscule accordée au climat dans les médias ces dernières semaines.

Pourquoi une telle omission ? Beaucoup s’interrogent et constatent avec amertume le mépris des politiques. « Les politiciens ne jugent pas rentable de parler d’écologie, car les résultats des élections ne dépendent toujours pas de leur vision de la protection du climat », explique Pégâh Mâysa Moulânâ, une activiste anglo-iranienne de passage à Paris. « Ils baignent dans un logiciel de croissance qu’ils n’arrivent pas à remettre en cause faute de courage politique », renchérit Irène Colonna d’Istria, une activiste engagée dans l’organisation de l’évènement.

Pégâh Mâysa Moulânâ, une activiste anglo-iranienne de passage à Paris. Elle en a profité pour participer à la marche climat avec sa pancarte : Fuck the Rich. © Nnoman Cadoret / Reporterre

Pourtant, certains candidats à la présidentielle ont profité de cet événement pour recruter des électrices et des électeurs. Au départ de la manifestation, place de la Nation, il n’était pas difficile de les repérer : il suffisait de suivre l’essaim de caméras qui les entouraient, voire qui les étouffaient. Anne Hidalgo a longé le camion de Yannick Jadot, sans lui accorder un regard, avant d’improviser un point presse quelques mètres plus loin.

« Il vaudrait mieux dépendre du vent et du soleil que de Poutine »

Quelques minutes plus tard, le candidat des Verts a déroulé sa rhétorique électorale et répondu aux nombreuses questions sur la guerre en Ukraine. « Les écologistes anticipent cette crise depuis longtemps. Il vaudrait mieux dépendre du vent et du soleil que de Poutine », a-t-il ainsi…

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Auteur: Laury-Anne Cholez (Reporterre) Reporterre