Le soir même, elle envoyait sur Twitter/X le message suivant :
Marie-José Allemand sur Twitter :
« Les agressions qui ont eu lieu à Paris ce jour, de même que les huées et sifflets dans d’autres villes, sont scandaleuses.
Bien organisées, pensées, structurées, elles n’ont d’autre but que de brutaliser encore et encore le débat public.
Tout mon soutien aux victimes. »
Marie-José Allemand
Marie-José Allemand est éleveuse.
En 2021, le Groupement Pastoral dont elle fait partie est contrôlé par l’inspection du travail. Les deux bergers qu’elle emploie n’ont toujours pas de contrat de travail. La tension monte. Les bergers sont expulsés de la cabane et de leur emploi en plein milieu de saison.
Florence Aubenas, dans un article du Monde rapporte les propos de Marie-José Allemand lors de cette expulsion :
Au moins, on ne serait pas emmerdés par la convention collective. Ou alors des étrangers, des crève-la-faim, prêts à faire n’importe quoi.
Plus indirect aussi, elle dit :
Nous, on n’est pas des mauvaises gens. Tout ce qui nous importe, c’est notre troupeau.
On appréciera cette manière de considérer que le sort des êtres humains qu’elle emploie lui importe moins que celui de ses animaux, qu’elle destine pourtant à l’abattage.
Un jugement au prud’hommes a lieu. L’employeur − dont Marie-José Allemand est mandataire pour les papiers administratifs − est condamné à la fois pour l’embauche de salariés sans leur faire de contrat dans les délais légalement impartis, mais aussi pour l’expulsion, qui est jugée illégale.
C’est déjà grave, mais ce n’est pas tout, loin de là. Hélas.
En expulsant ses bergers illégalement, la tension est montée, inévitablement. Des mots ont été échangés. Et Marie-José Allemand a saisi l’occasion pour se retourner contre ses bergers − alors qu’elle était en tort − en portant plainte contre eux pour…
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