Alors que le néolibéralisme et le capitalisme sauvage semblent avoir envahi la quasi-intégralité de la planète, il existe tout de même quelques îlots de résistance à travers le monde. La petite ville espagnole de Marinaleda en fait partie. Découverte.
Véritable utopie sociale et démocratique, la commune située en Andalousie vit presque en autogestion d’après un modèle proche de l’anarchisme depuis plus 44 ans. Fondée sur une économie agricole coopérative, elle prend toutes ses décisions en concertation avec ses citoyens et citoyennes.
Un chantier démarré à la fin des années 70
C’est en 1979, lors des premières élections municipales de la ville depuis la chute de la dictature franquiste, que va démarrer l’aventure socialiste de Marinaleda. À l’époque, Juan Manuel Sanchez Gordillo est désigné à la tête d’une commune qui croule sous la misère.
La prise de pouvoir du plus jeune maire d’Espagne de l’époque ne plaît pas à tout le monde. Tandis que les rues sont renommées par la nouvelle municipalité, la presse d’alors accuse le « maire d’extrême gauche » de « faire table rase de l’Histoire de l’Espagne. » Dans le même temps, un militant d’extrême droite essaie de l’assassiner avec un pistolet.
« La terre appartient aux travailleurs »
Après l’échec de cette tentative, le jeune maire, accompagné par les habitants de la ville, va lancer une série d’actions pour prendre possession des terres locales. Il faut dire qu’en Andalousie, la majorité des champs sont détenus par de grands exploitants qui les louent à des paysans.
À Marinaleda, on refuse cet état de fait que l’on considère comme un héritage d’une époque révolue. Les citoyens réclament alors la possession foncière des terres qu’ils exploitent eux-mêmes. Grève de la faim, occupation, protestations non violentes : les actions pour atteindre leur…
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Auteur: Simon Verdiere