Marseille : « Je n’aurais jamais pensé être arrêtée pour un drapeau palestinien »

« En tant qu’exilée logée en France après avoir quitté la Syrie où j’étais rebelle pendant la révolution, je n’aurais jamais pensé qu’on pouvait m’arrêter pour un drapeau palestinien », se désole Sonia*. Cette réfugiée politique d’origine syrio-palestinienne est encore choquée de la répression disproportionnée subie le 18 octobre dernier à proximité du Vieux-Port, à Marseille. En marge d’un rassemblement, interdit par la préfecture des Bouches-du-Rhône, prévu en soutien à la cause palestinienne, elle s’approche du lieu de rendez-vous avec sa fille Bilasan ce jour là, dès 17 h 30. Sonia brandit, en dansant, le drapeau palestinien, alors que le rassemblement n’a pas débuté.

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Le prénom a été modifié.

À ce moment-là, le calvaire débute : une dizaine de policiers se ruent vers les trois femmes et les encerclent. « Ils nous demandent de baisser le drapeau et notifient que la manifestation est interdite. Je conteste car je pensais vraiment que le Conseil d’État avait retoqué cette disposition quelques heures avant », confie Bilasan, la fille de Sonia. Si l’institution avait en effet désavoué le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin sur la systématisation des interdictions, elle a dans le même temps laissé à l’appréciation des préfets la possibilité d’interdire une manifestation, à l’instar de celle du 18 octobre.


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Une information mal comprise et un drapeau érigé : voilà qui a valu aux trois personnes des amendes de 135 euros pour « Participation à une manifestation…

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Auteur: Embarek Foufa