Samedi 10 décembre, à Bouc-bel-Air, dans les Bouches-du-Rhône, 200 personnes se sont rendues sur le site de l’usine du cimentier Lafarge pour y entamer son démantèlement. En effet, l’entreprise est mondialement connue pour quelques prouesses : être parmi les plus gros pollueurs et émetteurs de CO2 en France, une mise en examen pour financement du terrorisme, une autre pour complicité de crime contre l’humanité, tout en continuant de se présenter comme l’un des fleurons de l’industrie française et à couler du béton par millions de tonnes. Si certains ne manqueront pas de s’interroger sur les moyens mis en œuvre par les activistes, les raisons, elles, n’auront échappé à personne. Une courte vidéo nous a été transmise, ainsi qu’un communiqué explicatif et ce que nous pourrions qualifier de roman-photo de ce samedi où le cimentier a perdu son incinérateur, plusieurs de ses engins de chantier, beaucoup de sacs de ciments et quelques armoires électriques. « Un jour, tout se paye » conclut un tag laissé sur site.
Un reportage plus long est attendu dans la journée.
Communiqué
Ce 10 décembre 2022 à 18h, 200 personnes ont envahi et désarmé par surprise l’usine Lafarge de la Malle à Bouc-Bel-Air dans les Bouches-du-Rhône. Dans une ambiance déterminée et joyeuse, l’infrastructure de l’usine du cimentier pollueur a été attaqué par tous les moyens : sabotage de l’incinérateur et de dispositifs électriques, câbles sectionnés, sacs de ciments éventrées, véhicules et engins de chantiers endommagés, vitrines des bureaux abîmées, murs repeints de tags…
Lafarge-Holcim, est un des plus gros pollueurs et producteurs de CO2 du pays. Visé par plusieurs procédures judiciaires anti-terroristes, la multinationale cherche systématiquement à étouffer les attaques qui lui sont faites. Ici à Bouc-Bel-Air, les fours qui ont été ciblés, longtemps alimentés par des déchets industriels et des pneus sont aujourd’hui le symbole du greenwashing. La pollution atmosphérique est considérable et a été maintes fois dénoncée par toute la presse et les riverain•e•s. Pour autant, les cheminées crachent toujours leur venin.
En France et en Suisse, cela fait trois ans que des actions de plus en plus déterminées visent Lafarge-Holcim : blocages « Fin de Chantiers » en 2020, occupations simultanées et sabotage de 4 sites par des…
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Auteur: lundimatin