[Haaretz, 5 juillet 2019] Il y a quatre ans, l’historienne Tamar Novick a été choquée par un document qu’elle a trouvé dans le dossier de Yosef Vashitz, du département arabe du parti de gauche Mapam, dans les archives Yad Yaari à Givat Haviva. Le document, qui semblait décrire les événements qui ont eu lieu pendant la guerre de 1948, commençait ainsi :
« Safsaf [ancien village palestinien près de Safed] – 52 hommes ont été capturés, ligotés les uns aux autres, une fosse a été creusée et ils ont été abattus. 10 étaient encore en train de convulser. Des femmes sont venues, implorant notre pitié. Trouvé corps de 6 hommes âgés. Il y avait 61 corps. 3 cas de viol, dont un à l’est de Safed, fille de 14 ans, 4 hommes tués par balle. Ils ont coupé les doigts d’un d’entre eux avec un couteau pour lui voler une bague. »
L’auteur poursuit en décrivant d’autres massacres, pillages et abus perpétrés par les forces israéliennes pendant la guerre d’indépendance d’Israël. « Il n’y a pas de nom sur le document et on ne sait pas très bien qui en est l’auteur », déclare Tamar Novick à Haaretz. « Ce document est incomplet. J’ai trouvé cela très troublant. Je savais qu’en trouvant un tel document, j’avais la responsabilité de clarifier ce qui s’était passé. »
Le village de Safsaf, en Haute Galilée, a été capturé par les forces de défense israéliennes lors de l’opération Hiram à la fin de l’année 1948. La colonie de Moshav Safsufa a été établie sur ses ruines. Au fil des ans, des allégations ont été faites selon lesquelles la Septième brigade aurait commis des crimes de guerre dans ce village. Ces accusations sont étayées par le document trouvé par Novick, qui n’était pas connu des universitaires auparavant. Cela pourrait également constituer une preuve supplémentaire que les hauts gradés israéliens étaient informés de ce qui se passait en temps réel.
Novick a…
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