Méditerranée : à la rencontre d’une association qui soigne les tortues marines


La dégradation de la biodiversité est l’une des dimensions les plus alarmantes de la crise environnementale. Selon l’estimation d’une étude parue dans la revue scientifique Science en 2014, le rythme actuel de disparition des espèces serait entre 1000 et 10 000 fois plus rapide qu’il ne devrait l’être (PIMM L. S. et al., 2014), et les catastrophiques conséquences environnementales et sanitaires de ce de ce phénomène sont relativement bien documentées (DUFFY J. E et al., 2012). Parmi les espèces les plus vulnérables aujourd’hui figure un animal qui peuple nos océans depuis 150 millions d’années, dont l’activité est cruciale pour le bon fonctionnement des écosystèmes marins, et dont le capital sympathie en fait un symbole bien connu de la dégradation de la faune aquatique : la tortue marine. Entretien avec une association méditerranéenne qui les protège depuis 2003 : le CESTMed (Centre d’Étude et de Sauvegarde des Tortues Marines de Méditerranée).

Sept espèces connues de tortues sont considérées comme menacées, en particulier la tortue de Kemp et la tortue imbriquée. Elles sont à ce titre inscrites à l’Annexe I de la Convention de Washington (CITES) — qui instaure des règles internationales en matière de commerce d’animaux sauvages afin de les protéger — et sur la liste rouge de l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) — un inventaire de l’état de conservation des espèces végétales et animales dans le monde (IFREMER, 2020).

Tortue Verte (en danger) @CestMed

En cause ? Une variété de menaces anthropiques : captures accidentelles par des engins de pêche, masses de déchets à la dérive provoquant noyades ou amputations, braconnage, urbanisation croissante des littoraux qui réduit l’espace disponible pour la ponte et désoriente les tortues tout juste écloses lors de leur trajet du sable vers la mer… Les dangers auxquels font face ces animaux sont toujours plus nombreux.

Et en conséquence, différentes initiatives ont été lancées pour les protéger, y compris en France, dont les eaux sont fréquentées par six des sept espèces. De passage pour s’alimenter, migrer et pondre, principalement en outre-mer, mais aussi quelquefois en métropole. Parmi les initiatives métropolitaines de protection des tortues marines figure le Centre d’Etudes et de Sauvegarde des Tortues Marines de Méditerranée (CESTMed), une association créée en 2003 par le Seaquarium du Grau-du-Roi, et qui s’est donné pour mission de recueillir, soigner et étudier les…

La suite est à lire sur: mrmondialisation.org
Auteur: Sharon Houri