Niort, ville paisible des Deux-Sèvres, était sous occupation policière ce 8 septembre. Tout un quartier intégralement bouclé autour du tribunal. Des checkpoints, des fouilles, des drones et un arrêté préfectoral. Interdiction de se réunir pour exprimer sa solidarité.
En effet, le procès de 9 personnes accusées principalement d’avoir «organisé» ou «participé» à la manifestation de Sainte-Soline le 25 mars dernier a lieu. Et l’État veut marquer le coup : des représentants des Soulèvements de la Terre, de la Confédération Paysanne et de syndicats… sont sur le banc des accusés.
L’affluence, malgré la chaleur étouffante et la répression est énorme. 4000 personnes réunies, de la joie, beaucoup de créativité, et même une rediffusion du procès en différé par une troupe de théâtre.
Les prévenus se sont exprimé avec dignité. «Je vis dans un bocage qui aurait été détruit pour un aéroport. Vous devez juger des actes. Vous m’accusez d’être l’organisateur de manifs à Ste-Soline au seul prétexte que j’y ai pris la parole» dénonce un membre des Soulèvements de la terre, décryptant la construction policière absurde : 30.000 personnes étaient sur place. Les personnes jugées doivent donc servir d’exemples. «Même si vous nous condamnez, le mouvement continuera. Ce qui peut faire cesser ces mobilisations c’est un partage de l’eau véritable !»
Un porte-parole de la Confédération Paysanne : «C’est parce que, de par ma fonction, je suis connu de la préfecture et que j’ai aidé à sauver des citoyens mobilisés que je me retrouve à titre personnel dans ce tribunal. Je n’ai aucun intérêt personnel dans cette affaire. Je participe comme beaucoup d’autres à la défense d’un commun qui est l’eau !» Julien de Bassine Non Merci : «Depuis mon adolescence, je vis dans un endroit extraordinaire, le marais poitevin. À mon échelle d’homme, je voulais participer à sa…
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Auteur: B