Mégabassines : l'État veut museler la contestation

L’État durcit le ton face aux opposants aux mégabassines. À dix jours d’une mobilisation qui s’annonce massive, un des porte-paroles du collectif Bassines non merci, Julien Le Guet, a été convoqué à la gendarmerie de Niort (Deux-Sèvres) vendredi 17 mars.

Cette convocation fait suite à la manifestation d’octobre dernier, qui avait réuni des milliers de personnes sur le chantier d’un de ces gigantesques réservoirs, dans les Deux-Sèvres.

« Il s’agit, une fois de plus, d’une tentative grossière d’intimidation des opposants aux bassines et à l’agriculture industrielle », a dénoncé le collectif Bassines non merci dans un communiqué, fustigeant « l’arsenal répressif » déployé par les autorités, et appelant à un rassemblement de soutien sur place.

En parallèle, on apprenait mercredi 15 mars que l’Association de protection d’information et d’études de l’eau et de son environnement (APIEEE) s’était vu couper une subvention et exclure des instances de concertation liées à l’eau du département des Deux-Sèvres. Son tort ? « Avoir semble-t-il exprimé après la manifestation [d’octobre dernier] le fait que le climat anxiogène ait empêché l’association d’y participer. D’avoir dénoncé également la démesure de la présence de gendarmerie et de la répression policière », a pointé France Nature Environnement dans un communiqué.

La semaine dernière, la préfecture des Deux-Sèvres avait annoncé l’interdiction de la manifestation prévue le 25 mars prochain à Sainte-Soline et Mauzé-sur-le-Mignon. Dans la foulée, les organisateurs avaient répliqué par un communiqué limpide : « Nous affirmons que ces manifestations auront bien lieu. Comme lors des manifestations précédentes, nous invitons la population à ne se laisser aucunement décourager par ces interdictions et ne pas céder sur son droit fondamental à manifester. »

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Julien Le Guet, l’homme qui fait trembler les mégabassines

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Auteur: Reporterre