Mégabassines : « Nous devons sortir de l'impasse et de la confrontation destructrice »

Si la Confédération paysanne est mobilisée depuis plus de 20 ans contre les méga-bassines, ce n’est en aucun cas une critique de l’irrigation, ni une adresse personnelle à celles et ceux qui y sont raccordés. La pression économique pèse sur nos fermes. Le système économique libéral tire nos prix vers le bas ne permettant pas la juste rémunération de notre travail.

La recherche d’une meilleure productivité grâce à l’irrigation apparaît ainsi pour certaines une échappatoire logique. Mais le système des bassines présente de nombreuses faiblesses car nous avons toutes et tous besoin d’eau pour nos cultures, que nous irriguions ou pas.

Les projets de stockage de l’eau dans des méga-bassines figent l’accès à l’eau sur un territoire. Or, des agriculteurs voisins et des nouveaux arrivants doivent aussi, si nécessaire, pouvoir avoir accès à l’eau par une redistribution des volumes. Nous pensons notamment aux maraîcherères et aux arboriculteurstrices pour qui l’eau est vitale pour la survie de leurs cultures, et non un simple facteur d’augmentation du rendement.

Une baisse drastique des ressources en eau

Nous dénonçons aussi fortement l’absence de transparence sur l’usage de l’eau. Aujourd’hui, aucune priorisation n’est faite en fonction des cultures, de la destination de ces dernières et du nombre d’emplois sur la ferme. Il est ainsi tout à fait possible d’irriguer des terres qui servent à des cultures dédiées à la méthanisation, du blé tendre ou du maïs destinés à l’exportation, ce que nous dénonçons ; comme des légumes destinés aux cantines des collectivités du territoire, ce que nous soutenons. Cette situation absurde a assez duré.

« Nous sommes les premiers témoins du changement climatique »

Une spéculation sur les droits d’eau s’installe, notamment à la transmission, accélérant davantage la concentration et l’agrandissement des exploitations. Les dates…

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Auteur: La Confédération paysanne