Mélenchon au pouvoir, et après ?

Dans son discours lors de la Marche pour la VIe République, Jean-Luc Mélenchon annonce à plusieurs reprises des mesures qu’il prendra immédiatement, puisque leur mise en oeuvre ne nécessite qu’une décision du président. 

N’y a-t-il pas un certain paradoxe à vanter les mérites d’une VIe République abolissant la “monarchie présidentielle”, revalorisant le Parlement, organisant l’intervention plus fréquente des citoyens, et la défense de ces arguments électoraux nécessitant une pratique du pouvoir typique de la Ve République ? N’est-il pas là en train de nourrir le cliché du Mélenchon se présentant en homme providentiel ? 

Plus généralement, Mélenchon ne dit rien des résistances qu’il rencontrera à coup sûr dans la mise en oeuvre de son programme de rupture socio-économique : celle de l’opposition parlementaire, mais surtout du patronat, des grands médias, et peut-être aussi au sein de l’Etat. 

Il peut être bon dès lors de rappeler certaines remarques de François Ruffin. Beaucoup inspiré par l’expérience du Front populaire, il ne cesse de rappeler qu’avoir un gouvernement de gauche de suffit pas : il faut que les travailleurs l’appuient contre ses adversaires et le poussent à aller plus loin dans la transformation sociale, dans une sorte de “3e tour social” malgré l’élection d’un gouvernement de gauche. 

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Auteur: Le Média