Et si la quatrième campagne présidentielle de Jean-Luc Mélenchon avait commencé au parc des expositions de Villepinte, en Seine-Saint-Denis, le samedi 16 mars ? Ce jour-là, tout l’appareil insoumis comptait mettre sur orbite Manon Aubry, désignée tête de liste d’un mouvement qui n’a cessé, pendant des mois, d’interpeller les autres partis de gauche pour former une liste commune pour ces européennes. Mais, ce jour-là, tout le microcosme politique et médiatique n’a qu’une seule question en tête : quel rôle pour Jean-Luc Mélenchon ? « Mélenchon poussera cette liste », répond alors Damien Carême, l’eurodéputé écologiste qui vient de rejoindre la liste de La France insoumise (LFI). Il ne croit pas si bien dire.
Sur le fond, avec l’orientation de Glucksmann, l’union est non négociable.
M. Bompard
À la tribune, quelques instants plus tard, Jean-Luc Mélenchon éclipse la tête de liste du mouvement qu’il a fondé en 2016. Devant la foule de militants, il lance : « Comme vous faites votre lit, vous vous couchez. Comme vous préparez votre soupe, vous la mangez. Comme vous préparez votre 2024, vous aurez 2027. » Dans la salle, on crie « Mélenchon, président ! ». Le tribun enchaîne : « On part de loin. Mais à la fin la tortue sagace finit toujours par approcher du but. » La tortue sagace, c’est lui. La comparaison date de la campagne électorale de 2022 : il revisitait alors « Le Lièvre et la Tortue » de Jean de La Fontaine et promettait d’épuiser « quelques lièvres ». L’histoire se répète-t-elle ?
Car, du côté des insoumis, on identifie un nouveau lièvre : Raphaël Glucksmann. La tête de liste d’alliance entre le Parti socialiste et Place publique ambitionnerait, selon eux, de ranimer la social-démocratie, un espace que les mélenchonistes considéraient avoir complètement aspiré en 2022. Les…
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Auteur: Lucas Sarafian