« Les Jeux sont une grande fête de quasiment tous les sports et les sportifs, et pouvoir y participer, mettre un pied dans le village olympique, tient effectivement de la magie. Le terme me plaît bien. Je l’ai connue deux fois, en 2008 et en 2012, et ce fut à chaque fois un émerveillement. Cette ambiance-là, dans un sport comme le nôtre, assez confidentiel, est véritablement exceptionnelle. Il faut alors pouvoir aller au-delà, et réussir à gérer ce théâtre, ne pas se laisser manger par l’événement.
Pour mes premiers Jeux, j’avais d’ailleurs demandé à des champions plus expérimentés comment faire, notamment Tony Estanguet, qui préside aujourd’hui aux destinées de Paris 2024. Il ne m’avait donné qu’un seul conseil : « Profite ! » Sans doute ne voulait-il pas, dans un sens, dévoiler trop de cette magie propre aux Jeux. Elle n’est d’ailleurs pas que dans le temps des Jeux. Pour moi, elle est aussi dans la préparation, les mois précédant la compétition. La phase de sélection, on ne la vit aussi qu’une fois. C’est intense. On est l’élu, on rêve un peu et on fait rêver autour de soi.
La magie des Jeux, c’est aussi d’être soudain, surtout dans nos « petites » disciplines, regardé par beaucoup de monde. On se rend compte qu’on fait rêver des jeunes dans notre sport et au-delà. Je l’ai constaté après ma médaille d’or. J’ai pris six mois pour répondre aux nombreuses sollicitations, et en profiter à fond avant de reprendre l’entraînement.
Pour 2024, je vais vivre les choses de l’extérieur, et je suis curieuse de voir ce que la France peut proposer sur cet événement. Dans mon sport, beaucoup d’athlètes aiment venir en compétition en France pour son art de vivre, sa gastronomie. J’espère qu’ils retiendront que la France a fait des Jeux magnifiques et qui lui ressemblent. »
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Auteur: Recueilli par Jean-Luc Ferré