« Même si j'ai peur, je vais me battre » — Federico GARCIA NARANJO

Communiste, internationaliste, héros. Le jeune Colombien Alexis Castillo est tombé à Donetsk sous les tirs d’artillerie. Depuis 2014, il était enrôlé dans les milices populaires de cette république résistant au nettoyage ethnique et à l’agression militaire du gouvernement néonazi d’Ukraine contre la population civile du Donbass.

Originaire de Zarzal, dans le Valle, il s’est rendu très jeune en Espagne, où il a exercé divers métiers et s’est impliqué dans des mouvements sociaux et des organisations antifascistes, espaces qui lui ont permis d’accéder à la connaissance et à l’esprit critique. C’est là qu’Alexis est devenu communiste.

Engagement internationaliste

Après le coup d’État de 2014, la mise en place d’un gouvernement néo-nazi en Ukraine et le début de la guerre civile dans le Donbass, Alexis, lui-même espagnol, a compris que son devoir internationaliste était d’honorer la mémoire des milliers d’hommes et de femmes qui, en 1936, ont voyagé de différents pays vers l’Espagne pour combattre aux côtés des forces républicaines afin de résister au coup d’État fasciste.

Les Brigades internationales ont ainsi marqué une étape importante dans l’histoire de la solidarité internationale et Alexis a compris qu’il ne pouvait être inférieur à leur engagement. Lui aussi a dû monter au front pour défendre l’humanité contre le fascisme, partout où il a osé se montrer.

L’épisode qui a déterminé la décision d’Alexis a été les événements du 2 mai 2014 à Odessa, lorsque des centaines de nationalistes ukrainiens ont brûlé vifs 42 opposants au gouvernement de Kiev au siège des syndicats de cette ville. Ce massacre a fait prendre conscience à Alexis que la population ukrainienne russophone avait besoin de son aide.

Il est arrivé à Donetsk en ne parlant pratiquement pas russe, ce qui a d’abord rendu son adaptation difficile, mais son engagement, son dévouement et sa mystique révolutionnaire lui ont rapidement valu l’affection et le respect de ses camarades. Il y prend le nom de guerre d’Alfonso Cano, se fait des amis, tombe amoureux et a un fils, tisse des liens d’affection avec les habitants, devient un combattant exemplaire et est reconnu et décoré à de nombreuses reprises par ses supérieurs.

Il a été blessé trois fois, la dernière fois très sérieusement, ce qui lui a donné encore plus de force pour continuer. Dans une interview accordée à la télévision russe, où il a raconté les événements au cours desquels il a failli périr, il a déclaré :…

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Auteur: Federico GARCIA NARANJO Le grand soir