Mémoires LGBTQI+ : « Des archives vivantes, partout, et pour tout le monde »

Le 5e arrondissement de Paris semble à peine s’éveiller ce dimanche d’avril, mais une quinzaine de personnes s’activent déjà dans les locaux de l’ancienne université Sorbonne-Nouvelle de Censier. Actuellement en réhabilitation, ils sont devenus un lieu d’accueil transitoire pour plusieurs associations.

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La salle louée par le collectif avec une fresque réalisée lors de l’un des ateliers organisés par ses membres.

©Nils Hollenstein

C’est ici que le collectif Archives LGBTQI+ loue pour le moment, faute de mieux, une ancienne salle de cours et des espaces de stockage. L’emménagement, temporaire et donc précaire, permet tout de même d’ouvrir pour la première fois ses portes au public via une programmation culturelle démarrée en février 2023.

Le projet de centre d’archives LGBTQI+ s’est lancé officiellement en 2017 à Paris, à l’initiative d’Act-up dans la foulée du film 120 battements par minute. Mais l’idée est beaucoup plus ancienne : elle est discutée depuis plus de vingt ans. L’ouverture effective du centre a sans cesse été reportée ces cinq dernières années, faute de financements pérennes de la part – notamment – de la mairie de Paris et du ministère de la Culture.

« Un centre d’archives a besoin d’engagements pérennes, souligne Sam Bourcier, sociologue, membre du collectif depuis sa création en 2017 et militant·e depuis plus de vingt ans pour la création d’un centre d’archives. On a besoin de subventions de fonctionnement garanties sur plusieurs années pour payer le loyer et le salaire d’une personne salariée au centre. Ces financements, on ne les a pas à l’heure actuelle, regrette-t-iel. Le collectif a aujourd’hui trouvé un local adapté dans le 19e arrondissement de Paris. Mais celui-ci pourrait leur échapper, faute de moyens. Ce qui est assez fou, c’est que malgré les années perdues et l’absence de local, on a quand même…

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Auteur: Nils Hollenstein