Menace terroriste, le pays reste en alerte

C’était il y a tout juste un mois, le 13 octobre. La mort d’un professeur, ­Dominique ­Bernard, à l’entrée d’un collège d’Arras avait bouleversé la France. Tout en faisant monter d’un cran la menace terroriste dans un contexte d’extrême tension internationale avec les événements au Proche-Orient. Un mois après, cette tension n’est pas retombée même si aucun autre passage à l’acte n’a été recensé dans l’Hexagone.

« Depuis Arras, aucune tentative d’attentat n’a été déjouée. Nous n’avons pas non plus détecté de menace caractérisée d’un projet d’action violente. Mais le niveau de la menace reste élevé, indique une source au sein des services de renseignements. Depuis un mois, nous avons eu à gérer une dizaine de dossiers sérieux concernant des gens qui ont été écroués pour apologie du terrorisme ou qui ont fait l’objet de procédures pour “association de malfaiteurs terroriste”. »

Ces dossiers concernent des personnes, suivies ou repérées par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), qui ont pu se réjouir sur les réseaux sociaux de l’attentat d’Arras ou qui ont pu nouer des contacts laissant entrevoir un désir de passer à l’acte. Comme l’a révélé RTL, un adolescent de 17 ans, vivant dans le nord de la France, a par exemple été mis en examen il y a une semaine à Paris et placé en détention provisoire. Selon une source judiciaire, il envisageait une attaque au couteau « contre toute personne qui aurait offensé l’islam ».

Quelles conséquences peuvent avoir en France les répercussions de l’attaque terroriste du Hamas, le 7 octobre, et la riposte israélienne dans la bande de Gaza ? La question était déjà dans toutes les têtes avant l’attentat d’Arras. Mais ces événements ne semblent avoir joué qu’un rôle marginal dans les motivations de Mohammed M., 20 ans, qui a revendiqué son acte au nom de Daesh. « On est en…

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Auteur: Pierre Bienvault