Dès le lendemain de la chute du régime de Bachar El Assad, neuf pays du continent européen (France, Allemagne, Norvège, Danemark, Pays-Bas, Belgique, Suède, Royaume-Uni, Suisse) ont annoncé suspendre l’examen des demandes d’asiles de Syriens.
« Après la chute du régime Assad, la situation en Syrie est extrêmement dynamique, confuse et difficile à évaluer. Sur la base de la situation actuelle et de son évolution imprévisible, il n’est pas possible de prendre une décision définitive sur l’issue d’une procédure d’asile », a justifié l’Office allemand des réfugiés et de la migration. En cas de stabilisation de la situation, l’Office envisagera d’adapter sa pratique décisionnelle et reprendra ensuite l’ensemble de ses activités de décision », ajoute l’administration.
« Comme toujours en cas de situation évolutive dans un pays d’origine de demandeurs d’asile, cela peut conduire à suspendre provisoirement la prise de décision sur certaines demandes d’asile émanant de ressortissants syriens, en fonction des motifs invoqués », explique aussi l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra). 2500 demandes d’asile ont été déposées en France depuis début 2024. 700 demandes (mineurs inclus) d’asile de Syriens sont actuellement en cours de traitement en France.
6,6 millions de Syriens réfugiés
L’Espagne poursuit en revanche l’étude des demandes d’asile en cours. « Aucune mesure supplémentaire n’est nécessaire car contrairement à d’autres pays européens où les Syriens représentent une part très importante des demandes d’asile, ce n’est pas le cas ici », a déclaré le socialiste José Manuel Albares, ministre des Affaires étrangères espagnol.
Auteur: Malo Janin