Menacés par la fermeture de leur usine, les salariés de Bosch valident la suppression de près de 650 postes

 

La direction et les syndicats de l’entreprise Bosch ont signé un accord pour la période 2022-2028, ce jeudi 9 décembre. Il prévoit une baisse de l’effectif de près de 650 personnes et la fin de certaines productions pour véhicules diesel. Les syndicats ont fait le choix de suivre l’avis des salariés qui se sont exprimés largement en faveur de l’accord à l’occasion d’un référendum.

 

Ce jeudi, l’accord qui acte la suppression de près de 650 postes à l’usine Bosch d’Onet-le-Château, près de Rodez en Aveyron, a été signé avec l’accord des salariés par la direction et les syndicats. Depuis le début des négociations, en mars dernier, seule une journée de grève et de manifestation a perturbé le quotidien du site qui produit des injecteurs, des buses et des bougies pour les véhicules diesel. Le jeudi 2 décembre, 86 % des salariés qui ont participé à un référendum à l’initiative des trois syndicats sur site (CFE-CGC, CGT et SUD) ont voté en faveur de l’accord mis au point avec la direction de Bosch (72 % des salariés ont participé au scrutin).

À Rodez, la CGT, tout en critiquant vertement le projet industriel de l’accord, n’a pas donné de consigne de vote. SUD et la CFE-CGC ont, elles, appelé à voter « OUI » au référendum. « Cela reste le OUI du moins pire », avance Pascal Raffanel, délégué syndical CFE-CGC. « Quelle aurait été l’alternative si on ne signait pas ? On craignait que tout ce qu’on avait acquis lors des négociations devienne caduque et que l’Allemagne [nation mère de Bosch] fasse une autre proposition qui soit défavorable aux salariés. » Et le pire aurait été pour la majorité des salariés, la fin pure et simple de l’usine. Une crainte savamment instillée dans l’esprit des salariés par la direction.

« On nous a dit que la première alternative étudiée était la fermeture du site », confie le délégué syndical CFE-CGC. « Lors de chaque négociation, le président de Bosch France Benelux, Heiko Carrié, rappelait que ce qui était sur la table c’était la fermeture », renchérit Jean-Pierre Cabrol, délégué syndical SUD. « Il l’a même dit devant les salariés », glisse Pascal Raffanel.

 

Aucun licenciement contraint, mais des licenciements sous contrainte

 

C’est avec « cette épée de Damoclès » au-dessus de la tête que se sont tenues les négociations. « Nous avions une ligne rouge » tient à rappeler Pascal Raffanel : « aucun licenciement contraint. » Cela a été obtenu jusqu’en 2028….

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Auteur: Elisa Centis