Merci, Rodolphe Burger


J’avais envie, pour une fois, dans cette chronique, de m’extraire un peu de l’ambiance générale, extraordinairement pesante – et pour tout dire ultra-plombante – dans laquelle nous sommes embourbé·es. Mais il m’a été suggéré de parler d’immigration – pour rester dans le ton d’un numéro intégralement dédié à ce thème.

Résultat : j’étais presque prêt à évoquer – encore une fois – le cas de M. Darmanin, ministre de l’Intérieur de M. Macron, dont les agissements comptent pour beaucoup dans la glauquerie ambiante, et qui, désormais, poste, chaque matin ou presque, sur X (ex-Twitter), des listes de « délinquants étrangers » qu’il se targue d’avoir expulsés – et pourquoi se gênerait-il, puisque sa chefferie, elle aussi décidée à descendre toujours plus bas dans la dégueulassisation (1) des esprits, le laisse faire ?

1

Ce mot n’est pas dans le dictionnaire. Mais il me semble qu’il résume assez bien ce qu’aura été, depuis son tout début, le macronisme.

Mais finalement : non. Finalement, j’ai décidé que ça serait une chronique sans darmanineries.

Adoncques : je vais plutôt dire ici quelques mots de Rodolphe Burger, musicien prodigieux – dont chacun·e peut aller réécouter sur internet l’extraordinaire reprise des « P’tits papiers » qu’il avait enregistrée en 1999, pour une compilation de soutien au Groupe d’information et de soutien des immigré·es (Gisti). Parce que son dernier concert parisien, jeudi 17 novembre, au Trianon, où il se produisait avec Mehdi Haddab et Sofiane Saidi, eux aussi magnifiques, a (encore) été un pur moment de grâce.

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Auteur: Sébastien Fontenelle