S’agit-il d’un « Metoo » de l’enseignement catholique ? Depuis un an, les révélations de violences sexuelles au sein de l’établissement catholique Notre-Dame-de-Bétharram ont conduit à près de 200 plaintes d’anciennes victimes. Et d’autres se font entendre partout en France.
La communauté catholique traditionaliste de Riaumont (Pas-de-Calais) est par exemple visée par plusieurs enquêtes pour violences, agressions sexuelles et viol sur mineurs. Une cinquantaine de témoignages ont été déposés au parquet de Brest de la part d’anciens élèves du collège Saint-Pierre, du Relecq-Kerhuon dans le Finistère pour des faits de violences commis entre 1962 et 1996. A Neuilly, une femme, alors âgée de 12 ans en 1996, scolarisée en classe de 6e à l’Institution Saint-Dominique, a déposé plainte pour agression sexuelle et violences psychologiques à l’encontre de « Cheval », ex-surveillant accusé de violences sexuelles à Bétharram.
L’ampleur de la libération de la parole est mise en lumière par la commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur « les modalités du contrôle par l’Etat des violences dans les établissements scolaires ». Elle a relevé des signalements de violences en provenance de « 16 départements », a indiqué le rapporteur, Paul Vannier (LFI). Après 70 auditions, la commission a déjà fait état d’une « désorganisation des responsabilités » et « la déresponsabilisation des…
Auteur: Simon Barbarit