Dissolution de l’Assemblée nationale, 20 ans après
Le Rassemblement national est arrivé en tête en France aux Européennes avec 31,5 % des voix. Il devient ainsi le parti avec le plus de sièges au Parlement européen, tous pays confondus. Moins d’un quart d’heure après cette victoire écrasante de l’extrême-droite, le président Emmanuel Macron a annoncé ce 9 juin la dissolution de l’Assemblée nationale.
Ce dimanche soir, il n’y a donc plus de député·es en France et le palais Bourbon suspend ses activités jusqu’au 8 juillet. Cela termine les discussions sur les lois en cours comme celle sur la fin de vie ou la cruciale Loi d’Orientation Agricole, ajourne la réforme de l’audiovisuel public, etc. De nouvelles élections législatives auront lieu les dimanches 30 juin et 7 juillet, laissant à peine 20 jours, le strict minimum légal requis, aux partis politiques pour s’organiser.
C’est la sixième dissolution de l’Assemblée nationale depuis le début de la Vème République. La dernière remonte 20 ans en arrière, lorsque Jacques Chirac a cédé aux revendications du peuple français dans la rue. En 1997, cette dissolution a abouti à une cohabitation entre Lionel Jospin, qui avait réussi à unir les partis de gauches, et la majorité présidentielle de droite. La gauche plurielle avait alors obtenu 312 sièges de députés contre 251 pour le camp de l’exécutif.
20 ans plus tard, ce n’est pas la colère du peuple contre la réforme des retraites, ayant pourtant mis des millions de français sur le pavé, mais le résultat des élections européennes qui a décidé le président à rebattre les cartes législatives.
A première vue, Emmanuel Macron aurait répondu à la provocation du Rassemblement National qui, par la figure de Jordan Bardella suite à sa victoire aux Européennes, a demandé la dissolution de l’Assemblée. De là à dire que le Rassemblement National donne désormais le « la » de…
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Auteur: Laurie Debove