Michel Onfray : le petit père du peuple bourgeois

Michel Onfray est un des intellectuels les plus célèbres de France. Se proclamant d’une « vieille gauche » libertaire et proudhonienne, comment se fait-il que son discours, en apparence critique, soit aussi largement admis dans le champ médiatique ? 

Avec plus de cent livres à son actif, qui lui assurent des revenus confortables et des invitations extrêmement régulières sur les plateaux de télévision pour y faire leur promotion, ce dernier a la réputation d’être subversif, toujours présenté comme appartenant à une gauche critique, athée et libertaire. Il est notamment connu pour l’ouverture de l’Université populaire de Caen en 2002 qui proposait  des conférences gratuites et ouvertes à tous, diffusées également sur France Culture, et qu’il décrivait comme une réaction à la présence de Jean-Marie Le Pen au second tour de la présidentielle. Plus récemment, Michel Onfray, qui se dit d’une « vieille gauche, du côté des oubliés » a fondé la revue Front Populaire, présentée comme  « souverainiste », et pensée comme un mouvement d’idées en vue de préparer l’élection présidentielle de 2022. Cette dernière rencontre, au niveau des ventes, un franc succès.   

Un premier doute assaille peut-être le téléspectateur ou le lecteur averti : comment se fait-il qu’un représentant d’une gauche libertaire et anarchiste soit aussi régulièrement invité sur des médias possédés par des milliardaires, là où elle est habituellement si absente et diabolisée ? Comment se fait-il que quelqu’un d’apparemment si opposé au pouvoir, défendant « le peuple », soit à la Une de tous les magazines mainstreams une semaine sur deux (L’Express, Le Point, Valeurs Actuelles, Marianne…) ? 

Michel Onfray dit pourtant être perpétuellement attaqué et censuré. Il l’est, mais seulement et plutôt récemment d’une petite partie de la presse écrite, en particulier Libération et Le Monde qui le décrivent comme un « rouge-brun », terme qui semble valider leur lecture de la politique où « les extrêmes se rejoignent ».  Michel Onfray s’exprime d’ailleurs régulièrement sur cette accusation, qui semble l’outrer particulièrement. Il faut dire que le terme, peu aimable, provient de l’historien israélien Zeev Sternhell qui voyait l’origine intellectuelle du fascisme (les « bruns ») parmi des éléments dévoyés de la gauche radicale française ( « les rouges » ).

Onfray, un « rouge-brun » surtout très « brun » 

Les raisons…

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Auteur: Rédaction Frustration Mag