La politique migratoire en question : réalités et enjeux
La question migratoire est-elle une affaire individuelle de « migrants » et d’« aidants humanitaires à ces migrants » ? Ou à l’opposé, ne pose-t-elle pas la question d’une citoyenneté universelle collective à mettre en place dans le respect des droits humains fondamentaux ? Dans cette perspective, comment s’y prendre alors pour construire une feuille de route permettant d’atteindre cet objectif au croisement de tous les domaines qui sont sources de migrations au quotidien ?
Cinq caractéristiques des « migrations forcées »
1/ Le migrant forcé à l’exil et en quête de refuge est une personne qui fuit une situation pour lui invivable, justifiant aide et solidarité. Si la décision de partir est individuelle, elle est motivée par une situation contraignante de nature collective. Les migrations contraintes sont le fruit d’une conjoncture évènementielle, identifiable aux motifs de l’octroi du statut des réfugiés dans la Convention de Genève de 1951 auxquelles s’ajoutent les diverses situations génératrices d’une rupture de la vie au pays (conflit armé, oppression, crise économique, pratique culturelle réprouvée, catastrophe environnementale, insuffisance alimentaire ou famine, endettement illégitime subi…).
2/ La personne contrainte à l’exil espère un retour possible dans son pays une fois la situation stabilisée et les droits humains respectés, notamment les droits à la sécurité, à l’éducation, au logement, à la santé, au travail, à la liberté de circuler, de penser et de s’exprimer, qui sont définis dans les conventions internationales.
3/ Qu’elle soit homme, femme ou adolescent-e la personne migrante emporte avec elle – et porte en elle – le poids d’une histoire passée et présente, d’une exigence de sauvegarde, d’un potentiel de renaissance, d’une espérance de (sur)vie, d’un projet plus implicite qu’explicite….
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Auteur: Commission migrations