Migrer sans pattes ni ailes ? Le défi de la migration assistée des arbres

S’il est vrai que les arbres individuels sont immobiles, à l’échelle de l’espèce ils peuvent se déplacer et migrer aussi bien que les oiseaux ! Mais sur une fenêtre temporelle différente.

Cet article fait partie de notre série Forêt boréale : mille secrets, mille dangers

La Conversation vous propose une promenade au cœur de la forêt boréale. Nos experts se penchent sur les enjeux d’aménagement et de développement durable, les perturbations naturelles, l’écologie de la faune terrestre et des écosystèmes aquatiques, l’agriculture nordique et l’importance culturelle et économique de la forêt boréale pour les peuples autochtones. Nous vous souhaitons une agréable – et instructive – balade en forêt !

C’est ce que nous allons approfondir dans cet article, le premier de notre nouvelle série estivale. En tant que chercheurs en écophysiologie forestière, nous étudions le fonctionnement des arbres en relation avec des dynamiques écologiques à plus large échelle. Le climat en rapide changement présente de nombreux défis à affronter pour assurer la durabilité des écosystèmes forestiers. Face à ces nouveaux problèmes, nous cherchons de nouveaux outils. Parmi ceux-ci, la migration assistée des arbres.

Et pour nous inspirer, cet extrait d’une chanson de notre poète national, Gilles Vigneault.

J’ai planté un chêne au bout de mon champ,

perdrerai-je ma peine ?

perdrerai-je mon temps ?

Débarrassons-nous d’abord des définitions : la migration assistée réfère au « mouvement d’espèces, assisté par l’humain, en réponse aux changements climatiques ». Nous avons l’habitude d’associer le terme « migration » au déplacement des personnes ou aux vols saisonniers des oiseaux.

Il peut donc paraître étrange d’associer la migration aux arbres, qui sont typiquement enracinés au sol et ne…

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Auteur: Claudio Mura, PhD student in Forest Ecophysiology, Université du Québec à Chicoutimi (UQAC)