Missak Manouchian au Panthéon : dans une lettre ouverte à Emmanuel Macron, les FTP-MOI dénoncent leur éviction de la cérémonie et ses raisons. — Léon LANDINI

Monsieur Le Président de la République,

C’est avec une très grande satisfaction que les survivants des unités FTP-MOI, ont appris que nos camarades Missak Manouchian et son épouse venaient d’être désignés pour que leurs corps puissent reposer définitivement au Panthéon.

Oui, mais il a fallu attendre 80 ans, pour que les survivants des FTP-MOI apprennent, qu’enfin et pour la première fois, deux anciens résistants FTP-MOI, hautement méritants, bénéficient d’un hommage national.

Toutefois, dès l’annonce de cette nouvelle, première surprise désagréable : c’est par les médias que nous avons appris que deux de nos camarades allaient être panthéonisés et qu’un Comité d’organisation était déjà nommé, sans que personne n’ait jamais pris la peine pour le moins d’en informer l’Amicale des anciens FTP-MOI du Bataillon Carmagnole-Liberté, unité très connue, dans laquelle sont regroupés des anciens combattants FTP-MOI, leurs familles et leurs amis.

Cela étant, c’est avec un grand plaisir que nous avons appris que nos camarades Missak Manouchian et son épouse allaient être panthéonisés.

Cette haute distinction va permettre à leurs camarades et amis de porter à la connaissance de tous ceux et de toutes celles qui n’ont jamais entendu parler des FTP-MOI, de leur faire connaître le courage et l’héroïsme manifestés par des hommes et des femmes qui, afin de libérer notre pays, ont payé de leur vie notre libération.

Cette Libération nous a coûté très cher, puisque rien qu’à L’Amicale des anciens FTP-MOI combattants du bataillon Carmagnole-Liberté, 50 % de nos compagnons sont morts au combat et 52 d’entre eux sont morts sous les tortures des nazis, mais sans n’avoir rien avoué à Barbie et à ses sbires.

Quelques temps après la libération de notre pays un ostracisme pesant s’est étendu sur notre organisation et beaucoup de choses ont été faites pour que le mot FTP-MOI ne figure que le moins…

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Auteur: Léon LANDINI