Mobilisation à Lyon contre l'agriculture numérique et Bayer Monsanto

Vendredi 4 mars, une centaine de personnes se sont introduites dans l’usine BASF de Genay au nord de Lyon. Une multinationale de l’agrochimie qui, comme Bayer-Monsanto, produit, distribue et exporte des pesticides. Les Faucheuses et Faucheurs Volontaires comptaient notamment vérifier dans cette usine la bonne application de la loi Egalim. En effet, depuis le début de cette année, il est interdit de produire en France des pesticides interdits dans l’Union européenne. Cette mobilisation s’inscrit dans la campagne d’action « Bye Bye Bayer-Monsanto ».

Cette action s’inscrit dans le projet de bloquer Bayer-Monsato. La dynamique des Soulèvements de la Terre, les Faucheurs volontaires, ainsi que divers collectifs écologistes et paysans de la région lyonnaise ont appelé à une mobilisation massive pour assiéger le géant de l’agro-industrie ce samedi 5 mars à Lyon. La ville est en effet le siège social de l’entreprise depuis 2018.

Leurs griefs sont multiples et déjà connus des écolos. Manipulation autour de la dangerosité du glyphosate, fichage illégal de personnalités, développement des nouveaux OGM, et des pesticides. Une activité controversée mais florissante. En 2021, le groupe a engrangé un bénéfice net d’un milliard d’euros. Une croissance tirée par la vente d’herbicides (+ 15,4 %) particulièrement ceux à base de glyphosate, dont le prix a augmenté. Ses résultats financiers n’ont pas été pénalisés par les multiples procès notamment aux États-Unis et en Allemagne. Des collectifs de victimes des pesticides réclamant des milliards de dollars de dédommagements.

Une affiche d’appel à la mobilisation du 5 mars. © Les Soulèvements de la Terre

Pour tenter de redorer son image, Bayer Monsanto mise notamment sur « l’agritech ». Celle des drones qui survolent les cultures, des caméras embarquées qui traquent les maladies des plantes, des robots cueilleurs guidés par l’intelligence artificielle. C’est à Lyon, dans son laboratoire de recherche LifeHub, inauguré en novembre 2017, que le groupe compte développer ces nouvelles technologies. « Ce lieu est véritablement un catalyseur d’innovation agricole durable axée sur le numérique et l’intelligence artificielle », assure son site internet. Le groupe espère ainsi réduire de 30 % l’impact écologique de ses produits phytosanitaires d’ici 2030.

« L’idée que robotiser les champs va sauver la planète et les abeilles est une arnaque »

Mais pour Hugo Persillet, animateur formateur à l’Atelier…

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Auteur: Laury-Anne Cholez (Reporterre) Reporterre