Le gaz de couche n’a jamais été exploité en France, mais les impacts environnementaux et climatiques dramatiques de son extraction sont bien connus à l’étranger : pollution de l’air, de l’eau, des sols, fortes émissions de gaz à effet de serre. L’exploitation de ce gaz fossile est en contradiction totale avec les engagements de la France pour le climat.
L’enquête publique, clôturée en novembre 2020, a mobilisé de nombreux citoyen·nes et élu·es loca·ux·les, qui se sont prononcé·es à près de 85% contre ce projet fossile. Elle n’a cependant aucune valeur contraignante, et le gouvernement a montré par le passé faire fi de ces enquêtes ou consultations publiques, octroyant des permis pétroliers et gaziers contre l’avis et l’intérêt général.
En revanche, l’entreprise La Française de l’Energie dispose de relais significatifs au sein de l’administration publique, et le gouvernement a cédé suite à son lobbying lors des débats de la loi Hulot sur les hydrocarbures en 2017 en excluant les gaz de couche de l’interdiction des techniques non conventionnelles.
En janvier 2021, 36 organisations dont l’APEL57, Attac, Les Amis de la Terre, Greenpeace et la campagne Fossil Free Politics ont dénoncé ce projet d’exploitation d’énergie fossile dangereux pour l’environnement et le climat. Elles ont demandé, dans une lettre ouverte au président de la République et à la Ministre de la transition écologique, le rejet de ce permis. Aujourd’hui, un mois plus tard, une cinquantaine d’associations et collectifs sont mobilisés.
Le 18 mars prochain, les organisations initiatrices de la lettre appellent à une mobilisation contre ce projet, pour enjoindre le gouvernement et la Préfecture, son relai local, à refuser ce permis d’exploitation. Octroyer une concession serait en contradiction totale avec les ambitions de la France en terme de lutte contre le changement climatique ainsi que les attentes des citoyens pour des énergies décarbonées. Accorder ce permis serait un renoncement face à des intérêts privés, au mépris de la responsabilité de l’État vis-à-vis des générations actuelles et futures.
Une conférence de presse sera donnée par les organisations initiatrices de la mobilisation le jeudi 18 mars à 14h, place de la comédie à Metz. Elle sera suivie d’une action à 15h devant la préfecture. Cependant, nous ne pouvons ignorer la situation sanitaire et les organisateurs·trices ont choisi de prendre leurs responsabilités en demandant aux associations de limiter le nombre…
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Auteur: Collectif