« Il y a beaucoup de raisons pour lesquelles on peut être contre Tesla, et beaucoup de raisons pour lesquelles on peut être contre une nouvelle usine automobile. » Esther habite au sud de Berlin. C’est à quelques kilomètres de chez elle que l’entreprise automobile du milliardaire Elon Musk, Tesla, a installé un immense site de fabrication de voitures électriques, une « gigafactory » comme l’appelle la multinationale. Environ 12 000 personnes y travaillent pour l’instant. La production de véhicules électriques y a débuté en 2022. Mais des habitants des alentours et des activistes écolo s’opposent à l’entreprise depuis le lancement du projet, en 2019.
L’an dernier, Tesla a annoncé vouloir agrandir davantage le site. Pour ce faire, 50 hectares de forêt doivent être rasés. Ce qui a encore attisé la contestation. Fin février, des militants ont installé un campement dans les arbres menacés. La police a essayé à plusieurs reprises de le faire évacuer, sans succès, la justice ayant tranché à chaque fois en faveur du droit à manifester, même perché.
Une mobilisation internationale est prévue sur le site cette semaine, du 8 au 12 mai. Plusieurs milliers de personnes sont attendues. En mars, l’incendie d’un pylône d’une ligne haute tension avait mis à l’arrêt l’usine. Le sabotage avait été revendiqué par un groupe antifasciste, le Vulkangruppe.
Tapis rouge pour Tesla
Pour Esther, qui participe à l’initiative « Couper le robinet à Tesla », la raison de s’opposer à cet agrandissement, c’est avant tout la protection de la ressource en eau. « Tesla utilise pour son usine des produits chimiques qui restent dans les sols, et des nitrates. Et Tesla s’autorégule, ce sont eux qui mesurent si les limites sont tenues. Ils ont négocié cela avec le gouvernement régional,…
La suite est à lire sur: basta.media
Auteur: Rachel Knaebel