Mobilisation nationale les 28/29 octobre pour stopper la plus grande méga-bassine en projet

Plusieurs milliers de personnes sont attendues pour empêcher cette bassine qui représente non seulement 16 hectares de terres artificialisées et 720 000 m3 d’eau privatisée, mais aussi le début du déploiement de centaines de projets prévus sur le territoire français.

En effet, depuis le 28 septembre, le site des « Terres rouges » est encerclé par des grilles et les travaux ont débuté à Sainte-Doline. Dans cette zone pourtant classée Natura 2000 pour les oiseaux de plaine – Busard cendré, Oedicnème criard et Outarde canepetière, les engins de chantier s’activent pour ne laisser qu’un désert et bientôt un gigantesque cratère.

Dans les prochaines semaines, si tout continue ainsi, le chantier risque d’être progressivement excavé par une cohorte de tractopelles et verra ses environs quadrillés de 18 km de canalisations. Viendra enfin le pompage, 615m3/heure d’eau pompée pendant 45 jours 24h/24 pour arriver à l’une des plus grandes bassines construite en France avec pas moins de 720 000 m3 d’eau stockée.

Ce projet emblématique de la multiplication des bassines est d’autant plus choquant qu’il intervient juste après un été caniculaire qui a laissé les nappes phréatiques et cours d’eau dans un état jamais vu. Alors que l’eau devient une ressource rare, les agro-industriels décident de s’accaparer l’eau avec le soutien de l’État qui y voit une cynique solution d’adaptation au changement climatique, plutôt que de miser sur le partage et une agriculture paysanne plus adaptée. C’est ainsi près de 1000 méga-bassines qui risquent d’être construites à l’horizon 2025 si l’agro-industrie poursuit ses projets et que les pouvoirs publics continuent de les soutenir et même de les financer à hauteur de 80%.

Paysan.ne.s, riverain.es, naturalistes et scientifiques n’ont pourtant eu de cesse de démontrer l’impact délétère de ces bassines et du pompage accru dans les nappes – y compris en hiver – sur des réseaux hydrologiques extrêmement fragilisés et sur les milieux naturels qui en dépendent.

Mais ce scénario n’est pas une fatalité. Depuis un an l’opposition grandit contre ces projets aberrants, à tel point que le chantier test de Mauzé-sur-le-Mignon a généré des coûts notamment de surveillance et des retards beaucoup plus importants que prévus. Le mouvement anti-bassines a même rassemblé jusqu’à 7000 personnes en mars dernier, démontrant son caractère populaire là où seuls une poignée d’agro-industriels tireront profit de ces bassines. La colère des…

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Auteur: Collectif Bassines Non Merci