« Ce qui nous inquiète par-dessus tout, c’est cette fâcheuse tendance à subir, et désormais à anticiper les pressions politiques de tous bords, venant de la fachosphère, mais pas seulement. (…) Nous ne voudrions pas voir Radio France glisser vers l’auto-censure, voire l’’’auto-sanction’’. » Dans un communiqué du 5 mai, la CGT de Radio France s’inquiète de la décision de la direction de convoquer l’humoriste Guillaume Meurice à un entretien disciplinaire le 16 mai pour faute grave, en le suspendant de l’antenne.
La direction de Radio France reproche au chroniqueur d’avoir à nouveau qualifié Benyamin Netanyahou, le Premier ministre israélien, de « sorte de nazi sans prépuce », le 28 avril dans l’émission « Le Grand dimanche soir ». Alors que les plaintes qui avaient été déposées contre Guillaume Meurice venaient d’être classées sans suite par la justice, il avait ironisé sur ce qu’il appelait « la première blague autorisée par la loi française ». Une pétition en soutien à l’humoriste a déjà recueilli plus de 100 000 signatures. L’humoriste Djamil Le Shlag a également démissionné en direct de l’émission le 5 mai.
« La convocation de Guillaume nous a d’autant plus fait l’effet d’un coup de massue que les modifications de la grille pour [2025], qui nous arrivaient au fil de l’eau depuis quelques jours, nous inquiétaient déjà beaucoup », raconte une productrice au journal Le Monde. Charlotte Perry et ses portraits de héros du quotidien dans « Des vies françaises », ou encore Antoine Chao et son instantané sonore de 18 minutes à la découverte des luttes environnementales et sociales, baptisé « C’est bientôt…
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Auteur: Rédaction