Mobilisation syndicale, situation sociale et enjeux politiques… Laurent Brun, secrétaire général de la CGT Cheminots, répond aux questions de Fadi Kassem — Laurent BRUN, Fadi KASSEM

Fadi Kassem : Chers amis, chers camarades, bonjour, et bonjour à Laurent Brun !

Laurent Brun : Bonjour !

Fadi Kassem : Merci beaucoup à Laurent Brun, syndicaliste cheminot, d’avoir accepté de répondre à quelques questions pour Initiative Communiste, le journal du Pôle de Renaissance Communiste en France (PRCF). Merci beaucoup Laurent, d’autant plus que c’est vrai que ces dernières semaines ont eu lieu de nombreuses manifestations dans de nombreux secteurs. On peut penser à la santé, c’était le 21 janvier dernier, EDF le 28 janvier, l’éducation nationale le 26 janvier, il y avait même eu une manifestation interprofessionnelle le 4 février.

Et ce que l’on constate c’est que la macronnie, elle poursuit sa politique d’attaques contre les travailleurs et bien sûr sa politique de soutien au patronat qui licencie à tour de bras. Et étant donné toutes ces manifestations qui ont eu lieu on peut se demander si finalement la solution ne passe pas par le « tous ensemble et en même temps dans la lutte ». Qu’en penses tu ?
Laurent Brun :
Bien sûr l’objectif, c’est d’atterrir là-dessus : « grève générale » comme on le dit de manière très politique.

La difficulté c’est de savoir un peu ce qu’on est capable de mobiliser aujourd’hui parce qu’il y a beaucoup de mobilisations comme tu le disais mais ça touchait essentiellement le secteur public. Et la difficulté qu’on voit c’est que dans le privé – si on prend les grèves qui ont lieu l’année dernière et qui ont eu lieu en début d’année – c’est beaucoup d’entreprises de taille moyenne qui sont mobilisées. En fait, les vingt ou trente grands groupes français qui font la valeur ajoutée dans le pays c’est-à-dire qui déterminent si vraiment on les étrangle au niveau économique ou pas. Ces vingt ou trente groupes-là on en est qu’on n’a quasiment pas de mobilisation.

Grève. Ils sont pas touchés en dehors évidemment de l’ usine qui ferme parce qu’ils en ont décidé. Mais en dehors de ça il n’y a pas de mobilisation. Donc je pense que la cible ça doit être de se mobiliser tous ensemble mais pour y arriver il faut qu’on identifie vraiment quelles sont les raisons qui nous en empêchent.

L’une des raisons je pense c’est la difficulté à être implanté dans les grandes entreprises, les grands groupes privés. Et puis probablement aussi, on a besoin d’un effort pour déconstruire un peu les stratégies capitalistes qui nous écartent de la lutte. Dans ces stratégies-là il y a pour une part…

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Auteur: Laurent BRUN, Fadi KASSEM Le grand soir