Au milieu des champs verdoyants du Marais poitevin, une monumentale outarde canepetière (1) en bois est portée à bout de bras comme un totem par des centaines de manifestant·es, les pieds dans la boue mais chantant en chœur : « Outarde, outarde, soulève-toi ! » Deux autres cortèges animaliers mènent l’impressionnante manifestation contre la mégabassine de Sainte-Soline, en mars 2023 : celui de l’anguille et celui de la loutre. Une loutre en bambou trône également sur un des tracteurs du convoi de l’eau entre les Deux-Sèvres et le siège de l’agence de l’eau Loire-Bretagne à Orléans.
Oiseau des plaines cultivées, parmi les plus menacés, mais protégé.
Ces déambulations joyeuses incarnées par la faune du territoire rappellent la lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes et son emblème, un triton crêté géant. Des images qui ne font pas le tour des médias dominants, alors qu’elles reflètent l’essence des luttes écologiques qui essaiment partout en France contre de multiples projets d’aménagement du territoire.
Les marches pour le climat en 2018-2019 et le fameux slogan « On est plus chauds que le climat » semblent bien loin. Pourtant, un fil solide semble avoir été tissé en partie grâce à ces manifestations. « Elles ont créé un appel d’air pour inciter de nombreuses personnes à entrer dans la mobilisation physique pour le climat. Ensuite, celles et ceux qui se sont mobilisé·es à Bourg-en-Bresse, à Montpellier ou à Rouen ont attendu des traductions concrètes de cet engagement sur…
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Auteur: Vanina Delmas