À mesure qu’ils persévèrent dans leur obscurantisme, les dirigeants iraniens laissent clairement lire dans leur tête. Le tour de vis qu’ils viennent d’opérer contre les femmes et le durcissement de la répression qui va avec relèvent d’un procédé vieux comme les dictateurs accrochés au pouvoir : quand la situation domestique leur échappe, ils brandissent des menaces venues de l’étranger et lâchent leurs nervis sur la population.
Depuis deux semaines, le contrôle du port du voile par les femmes dans l’espace public s’est considérablement renforcé. Selon le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme, les arrestations et le harcèlement se sont généralisés à l’encontre des femmes et des jeunes filles. Les témoignages affluent sur les brutalités policières, jusqu’à des actes de torture, afin de mater les rebelles sans coiffe.
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Dans les mois qui ont suivi la révolte populaire « Femme, vie, liberté » déclenchée en septembre 2022 par la mort de la jeune Kurde iranienne Jina Mahsa Amini, à la suite de son interpellation brutale pour port incorrect du voile, les mollahs avaient courbé la tête pour laisser passer l’orage. La sinistre police des mœurs, qui patrouillait dans les rues à la recherche des « indécentes », avait disparu du paysage, et de plus en plus de femmes circulaient sans hijab. Mais la loi qui impose cette coiffure et, au-delà, le respect d’un code vestimentaire précis pour toutes, musulmanes ou non, n’a jamais été abolie.
Petit à petit, les mollahs ont repris du poil de la bête, laissant les manifestations s’épuiser en vain sur leur inflexibilité.
Petit à petit, les mollahs ont repris du poil de la bête, laissant…
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Auteur: Patrick Piro