Le monde serait-il devenu fou ? « Camps de concentration », « stérilisation des femmes », « travail forcé », « effacement culturel », « génocide »… D’où sortent ces termes qui renvoient aux heures les plus sombres de l’histoire de l’Humanité ? Qu’est-ce donc cette parodie de procès que l’on fait à la Chine à distance, sans aucune preuve concrète, sans aucun témoignage valable, par des individus qui n’ont jamais mis le pied dans cette région du monde – la région autonome ouïgoure du Xinjiang en Chine – dont il est certain que peu de personnes avaient entendu parler avant le début de cette année ? D’où viennent ces nouveaux pasionarias de la « cause ouïgoure », cette ethnie dont le sort ne préoccupait personne jusqu’ici ? Et les grandes marques étrangères qui ont annoncé arrêter d’utiliser le coton récolté dans le Xinjiang pour fabriquer leurs vêtements sont la goutte qui ont fait déborder le vase.
Ces attaques donnent une bien piètre image d’un pays qui est sous le feu roulant de toutes les critiques possibles et imaginables sans avoir rien demandé. La Chine se défend tant bien que mal en publiant rapports, témoignages, reportages et en organisant des visioconférences comme celle réunissant les membres du gouvernement de la région autonome ouïgoure du Xinjiang et le personnel de l’ambassade de Chine au Royaume-Uni dans le but de promouvoir l’activité économique du Xinjiang, mais rien n’y fait. Cela nuit gravement aux relations entre l’Union Européenne et la Chine, qui se félicitaient pourtant en début d’année d’avoir atteint un accord de principe historique d’investissement. Les relations sino-occidentales, déjà tendues ces derniers temps sur divers sujets, n’avaient vraiment pas besoin de cela – surtout dans un contexte sanitaire aussi compliqué qui nécessite plutôt de travailler main dans la main que de s’écharper.
Je suis Française et j’ai vécu presque 7 ans en Chine. Les hasards de la vie ont fait que j’ai de la famille vivant à Urumqi, la capitale du Xinjiang. J’ai eu l’occasion de visiter la région à maintes reprises entre 2014 et 2019, et je ne reconnais pas le Xinjiang que l’on me décrit dans celui que je connais. Mes déplacements dans cette région n’ont jamais eu de but professionnel et n’étaient donc pas « orchestrés » par de quelconques organisations, et je n’ai pas eu non plus recours à des agences de voyage. Avant d’y mettre le pied, je ne connaissais cette région qu’à travers mes…
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Auteur: Laurène BEAUMOND Le grand soir