Monchoachi – Retour à la parole sauvage

Ce jeudi 26 mai, paraît le second livre des éditions lundimatin : Retour à la parole sauvage du poète et philosophe martiniquais Monchoachi. Nous pesons nos mots en disant qu’il s’agit d’un ouvrage décisif, lumineux et incontournable. C’est « le point d’intersection entre le meilleur de Frantz Fanon et le meilleur du Comité Invisible » s’exclamait un ami en lisant les épreuves. Un extrait sera publié en ligne la semaine prochaine, en attendant, nous vous invitons à découvrir l’oeuvre de Monchoachi dans les mots de Jean-Christophe Goddard qui signe aussi la postface de l’ouvrage.

Lire Monchoachi, restituer l’envers de la modernité par Jean-Christophe Goddard.

Monchoachi est la « sentinelle énigmatique » de la pensée et de la poésie caribéennes. Ses poèmes et ses essais ont pour but de réveiller une parole sauvage face à un Occident qui se donne à voir tout entier, mais sur un autre mode, sur un autre archipel que les îles grecques : l’archipel des Caraïbes. Car, ces « îles nées d’une discorde entre l’eau et le feu »,

si elles sont à la marge de l’Histoire, sont sans conteste au cœur de l’atelier du monde moderne.

La Modernité, c’est bien sûr l’assimilation, le « dispositif de l’identique », la rationalité scientiste et assujettissante, l’essor de la langue-machine arasante et destructrice. L’accomplissement du même, de l’identique

et du semblable au même, parachevé à travers l’empire technologique planétaire, voit l’homme partout conduit à renier le plus fond de son corps ; à s’en extraire et à prendre part, avec une étonnante jubilation,

à sa propre mutilation.

Mais c’est aussi en elle, en cette modernité, que s’invente la poétique de la parole sauvage, « elle parle dans toutes paroles, dans tous gestes

et actes qui, traversant de part en part le dispositif de mainmise de l’Occident, le criblent, le taraudent, le lardent,…

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Auteur: dev