Mondialisation néolibérale : ennemi de la démocratie ?

Le modèle capitaliste néolibéral s’est imposé au cours des dernières décennies provoquant effondrements écologiques et sociaux. Alors que les populations réclament un autre modèle économique, le capitalisme néolibéral n’est-il pas devenu une menace pour les libertés démocratiques ? Éclairage à la lumière des pensées de Benjamin Barber, Michel Foucault et Gilles Deleuze.

Depuis la chute du mur de Berlin le 9 novembre 1989, le système économique capitaliste néolibéral est devenu hégémonique et la notion de liberté a gagné du terrain sur les quarante dernières années. Il pourrait alors être tentant d’assimiler capitalisme, libéralisme et liberté. Cependant, de nombreux intellectuels soutiennent qu’un tel modèle n’implique pas que des bénéfices ou du moins des gains démocratiques. Analyse.

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Les menaces démocratiques

Benjamin Barber, professeur américain de sciences politiques, a développé dans son texte Jihad vs. Mc World publié en 1992, les deux principes centraux qui marqueront la fin du 20ème et le début du 21ème siècle : le tribalisme (par exemple sous la forme de l’intégrisme religieux) et la mondialisation néolibérale. Selon Barber, les deux ont un point commun : ils négligent l’aspect démocratique.  

Pour Barber, le soi-disant Jihad symbolise le regain d’identités sous-nationales (souvent religieuses) au sein de communautés en constante révolte contre l’uniformisation (notamment contre les prétendues « valeurs universelles ») : « la notion de Jihad résulte en un délitement de la civilité au nom de l’identité, au déclin de l’assemblée au nom de la communauté ». D’un autre côté, la notion de Mc World représente la mondialisation du politique qui s’est développé à travers quatre impératifs différents : l’impératif du marché, l’impératif des ressources, l’impératif de l’information et de la technologie, et l’impératif écologique. Une…

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Auteur: Mr M.