10 décharges électriques sur un homme seul
C’est une rafale de tirs de Taser qui a terrassé un homme âgé de 30 ans à Montfermeil, en Seine-Saint-Denis.
Dans la nuit de mercredi à jeudi à Montfermeil, un épicier appelle la police pour un homme ivre et agité qui «crée du désordre». Une patrouille de la BAC débarque, suivie par d’autres policiers. Au total, ils sont pas moins de 18 agents, formés et armés, pour un seul homme considéré comme «agressif» selon la presse. Les autorités expliquent qu’il ne s’est «pas calmé» et qu’il aurait «mordu» un policier.
Six policiers ont fait usage de leurs taser, pour 10 tirs au total. Une rafale d’impulsions électriques de 50.000 volts, qui ont traversé le corps de cet homme. Après deux arrêts cardiaques, il est arrivé à l’hôpital en état de mort cérébrale. Il était officiellement déclaré mort peu après.
Quel était l’utilité d’envoyer autant de décharges électriques ? Créer du «désordre» mérite-t-il de mourir ? La police française n’est-elle pas capable d’arrêter sans tuer, à 18 agents contre un homme ivre et non armé ?
Le Taser fait partie de la nouvelle panoplie des armes de torture de la police, importée des USA. Maître Hennequin, l’avocate de la société Taser, promettait : «Le XXI° siècle sera non létal ou ne sera pas». Aux USA, où les Tasers sont massivement utilisés depuis quasiment 20 ans, plus de 1000 personnes sont mortes de ces armes selon un décompte de Reuters, à partir des comptes-rendus de justice, des rapports de la police, d’autopsies et autres documents publics.
En France, l’IGPN révélait en 2021 que l’usage du Taser avait également doublé en 5 ans, et plusieurs décès sont recensés.
- À Soisson, en juillet 2018, un homme d’une trentaine d’années était mort d’un malaise cardiaque «après avoir été la cible d’un tir de Taser par les gendarmes». Selon la presse, son seul tort avait été de…
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Auteur: B