Montpellier : “Je viens en manif contre le pass sanitaire, pas pour me faire traiter de bamboula”

Richard Roudier, président de la Ligue du Midi, en chemise blanche, suivi par son fils Olivier Roudier, en polo et short, notamment condamné pour saluts nazis | Le 24 juillet 2021 à Montpellier lors de la manifestation contre le pass sanitaire | DR |

La présence de groupes d’extrême-droite sème la zizanie dans les manifestations montpelliéraines contre le pass sanitaire.

Lors de la troisième mobilisation montpelliéraine contre le pass sanitaire, le 24 juillet, des militants de la Ligue du Midi, un clan ouvertement raciste et sexiste détenant le site Lengadoc-info, ont tapé des militants communistes de l’Arme Révolutionnaire Marxiste (ARM) et volé leur drapeau rouge. L’action a été revendiquée sur le canal telegram Ouest Casual, relayant souvent des propos à la gloire du nazisme.

Dans ce communiqué, les militants d’extrême-droite se revendiquent eux-mêmes “fafs”, acronyme de “France aux Français”, employé pour désigner les “fachos”. Ils portent notamment le drapeau en forme de cible du Groupe-Union-Défense (GUD), mouvement néofasciste.

Lors de la manifestation montpelliéraine du 31 juillet, quelques dizaines de militants d’extrême-droite ont encore défilé, dont des membres de la Ligue du Midi, de Jeunesse Saint-Roch, un groupe nostalgique de la royauté, et de feu les Jeunesses Nationalistes Révolutionnaires (JNR), dissoutes en 2013 après le meurtre de Clément Méric par l’un de ses membres. Les JNR étaient représentées à la manifestation par Gilles Dussauge, skinhead néonazi, ancien garde du corps de Serge Ayoub, « l’homme qui depuis 30 ans murmure à l’oreille des meurtriers » comme le documente StreetPress.

« Il m’a fixé et a crié “bamboula” »

Si aucune violence physique n’a été constatée lors de cette manifestation du 31 juillet, des insultes racistes ont bien été proférées, comme l’atteste ce témoignage, recueilli par Le Poing, d’un homme d’origine franco-algérienne : « J’étais accompagné de ma femme et de ma cousine pour qui c’était les premières manifestations. J’avais eu vent qu’il y avait des “fachos” et qu’ils avaient agressé quelqu’un la semaine d’avant, du coup on a cherché à les éviter en se mettant le plus près possible de la tête de cortège. C’était festif, mais arrivé à la gare, un groupe de plusieurs hommes et une femme nous ont doublé assez rapidement et se sont positionnés devant nous. Je les ai reconnus à leur accoutrement. L’un avait une…

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Auteur: jules